Deux nouvelles sorties du mois de juin en DVD pour des films qu'on avait pas vu en salles lors de leur sorties en début d'année
Jane Got a gun- sortie 7/06
Si c'est Gavin O'Connor qui est crédité à la réalisation de ce western sorti en début d'année en salles, on peut presque dire que "Jane got a gun" est film de Nathalie Portman qui a porté ce projet contre vent et marée malgré énormément de difficultés en amont du tournage ( casting très changeant, réalisateur qui abandonne ses troupes et qui est remplacée peu de temps avant le début)
Ce western féministe, genre pas si courant que cela est en fait une énième histoire de vengeance, thème quel'on retrouve assez fréquemment dans les western à travers un passé que l'on découvre à base de ffash-back, sans doute les passages les plus intéressants du film.
On sent un peu l'influence de Sam Peckinpah et des westerns spaghettis et on ne boude pas son plaisir devant le jeu des acteurs ( Nathalie mais aussi Ewan Mc Gregor, méconnaissable) le décor de l'ouest américain est bien mis en valeur, mais dans l'ensemble on a du mal à dépasser un sentiment de déjà vu et de manque d'enjeux narratifs digne de ce nom.. Mais les fans de western devrait apprécier le geste de réhabiliter le genre, dans l'ombre du grand Tarantino..
Jane Got A Gun : bande-annonce #2 VOST (Natalie Portman, Ewan McGregor)
El Clan - sortie le 21/06
De Pablo Trapero, Grande figure du jeune cinéma argentin, habitué des festivals les plus prestigieux, Pablo Trapero (Leonera, Carancho…) j'avais surtout adoré Elefanto blanco, plongée sidérante dans un bidonville avec Jrémie Renier et Ricardo Darin, et j'attendais donc avec impatience El Clan son dernier film en date sorti en début d'année au cinéma, que j'ai failli voir notamment lors du dernier festival du cinéma ibérique et latino américain de Villeurbanne et que je n'ai rattrapé qu'en DVD pour sa sortie.
El clan" revient sur un fait divers tragique qui a secoué l'Argentine dans les années 80, une série d'enlèvements et d'assassinats par la famille Puccio dirigée de main de maître par son patriarche Arquimedes, homme de main des renseignements de la dictature militaire.
Un sujet fort, qui une fois de plus montre la capacité du cinéma argentin à capter des sujets qui montrent bien la cruauté et la complexité de cette société argentine qui a vécu longtemps sous le joug de la dictature, .pour en faire des films à forte dimension romanesque spectaculaire comment aiment à le faire de nombreux cinéastes argentins.
Mais par rapport aux nouveaux Sauvages de Damián Szifron,un des meilleurs films argentins de ces dernieres années, El Clan ne captive pas autant qu'il le devrait, malgré un sujet potentiellement fort et terriblement cinématographique.
Le sujet semblait terriblement croustillant sur le papier, mais sur le papier, on a un peu de mal à se retrouver tant le film composé de flash-backs et de temps présent amène une dynamique qui peine à convaincre et qui donne un coté finalement répétitif à cette histoire de famille de mafieux pas très éloignée de la pègre napolitaine. Et le film a du mal à trouver son ton, entre la reconstitution d'une époque, le thriller angoissant, la chronique familiale, et la chronique plus légère bercée par une musique assez "festive",
Dommage pour les acteurs, tous épatants, notamment le padre, terriblement inquiétant joué par un Guillermo Francella au regard bleu glacial assez terrifiant. et pour certaines scènes particulièrement réussies qui prouve que Trapero n'a rien perdu de son talent de metteur en scène.
Un bon film mais pas le grand film annoncé et attendu...