Déclaration de Nicolas Rouly, Premier Secrétaire Fédéral du PS de Seine-maritime :
Nous sortons d’une semaine de violences meurtrières ou qui auraient pu l’être : contre la communauté gay à Orlando, des fonctionnaires de police à Magnanville, une députée en Angleterre, mais aussi des supporters à Marseille, l’hôpital des enfants à Paris, un maire dans l’Eure…
L’effroi nous saisit à l’idée que la folie des hommes renaît au printemps. Elle n’a pourtant jamais cessé.
Ces drames ont tous des précédents. La nouveauté tient à l’hypermédiatisation des haines, qui amplifie leurs effets.
Pour le politologue Laurent Bouvet, « la violence idéologique, qu’elle soit d’origine politique ou religieuse, déborde désormais de la sphère virtuelle des réseaux sociaux, où elle s’exprime à ciel ouvert depuis quelques temps déjà, pour devenir réelle, physique, et plus seulement symbolique ».
Tout citoyen peut désormais entretenir ou apaiser ce climat délétère, par ses propres messages, ceux qu’il relaie ou laisse publier, l’écho médiatique qu’il leur donne.
Quand le soupçon prime sur l’explication, l’impression sur l’information, l’amalgame sur l’analyse, l’insulte sur le débat, la menace sur l’argument, la fragilisation du vivre-ensemble sur la recherche de sa consolidation, alors le pire devient possible, car les pulsions se libèrent.
J’invite chacun – et particulièrement chaque socialiste seinomarin – à combattre ce danger, en ne tolérant aucune de ses expressions, virtuelles ou réelles, d’où qu’elle vienne. Les succès historiques de l’extrême-droite se sont toujours nourris de l’insuffisante affirmation des valeurs démocratiques face aux tourments des temps.
C’est un enjeu évident pour 2017 mais c’est déjà une urgence pour aujourd’hui.