Vive qui m'abandonne, il me rend à moi-même (Montherlant)
Moi, je suis un lit veinard.
À huit heures, au plus tard,
Mes jeunes patrons
Se lèvent d'un bond
Et me tirent à quat' éping'.
C'est dingue !
Mes oreillers tapotés,
Ma couette remontée
Pour m'éviter de prendre froid
Je suis le roi !
Je vais dormir comme un ange.
Que personne ne me dérange !
Grasse matinée,
Puis sieste bien méritée.
Vers vingt-deux heures,
C'est encore le bonheur.
Mes patrons se couchent
À touche-touche
Et me font faire de la gym.
Leurs galipettes, leurs sursauts
Et tout le toutim
Entretiennent mes abdominaux.
Plus ils s'ébattent,
Plus je muscle mes courtes pattes.