le lit

Publié le 17 juin 2016 par Dubruel

Vive qui m'abandonne, il me rend à moi-même (Montherlant)

Moi, je suis un lit veinard.

À huit heures, au plus tard,

Mes jeunes patrons

Se lèvent d'un bond

Et me tirent à quat' éping'.

C'est dingue !

Mes oreillers tapotés,

Ma couette remontée

Pour m'éviter de prendre froid

Je suis le roi !

Je vais dormir comme un ange.

Que personne ne me dérange !

Grasse matinée,

Puis sieste bien méritée.

Vers vingt-deux heures,

C'est encore le bonheur.

Mes patrons se couchent

À touche-touche

Et me font faire de la gym.

Leurs galipettes, leurs sursauts

Et tout le toutim

Entretiennent mes abdominaux.

Plus ils s'ébattent,

Plus je muscle mes courtes pattes.