Paris © PAJ
UNE VISION HUGOLIENNE DU 14 JUIN
Ce texte est un témoignage poétique rédigé face à une situation politique telle que l’aurait peut-être perçu le grand défenseur de la Liberté qu’était Victor Hugo, notre père à tous. Pour avoir écrit le fond de sa pensée il a dû s’exiler, ce que nous déplorons aujourd’hui, les auteurs engagés devront-ils suivre le même chemin sous la gouvernance socialiste de Messieurs Hollande et Valls ?
Je demande donc aux censeurs de tous poils de le voir simplement pour ce qu’il est, un texte littéraire, et aux autres d’y voir ce que bon leur semble.
Philippe A. Jandrok
« Quand la Convention impassible tient tête
A trente rois, mêlés dans la même tempête,
Quand, liguée et terrible et rapportant la nuit,
Toute l’Europe accourt, gronde et s’évanouit,
Comme aux pieds de la digue une vague écumeuse,
Devant les grenadiers pensifs de Sambre-et-Meuse,
C’est le peuple ; salut, ô peuple souverain[1] ! »
Le malheur dans notre pays est bien lié à la peur pathologique d’un pouvoir qui refuse d’admettre que son temps s’achève.
Le Premier qui devrait être le dernier des ministres ou même des sous-secrétaires d’État, se prend pour Émile Zola en hurlant « J’accuse » à la tribune, dans les médias, on entend que lui, on entend qu’eux, toujours les mêmes, mais il n’accuse pas pour défendre l’injustice, il accuse pour la prolonger, ce qui fait de lui ce qu’il est en vérité, un accusateur qui étouffe sous des flots de mensonge, la Vérité.
Il accuse ce ministre, la CGT, et charge la mule en la rendant responsable de tous les troubles causés lors des manifestations, il refuse dans son ignorance, dans sa mythomanie d’accepter que les manifestations ont été organisées « par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif. »
Il accuse ce trublion nerveux, les manifestants d’avoir, entre autres, attaqués l’Hôpital Necker, dit « des enfants », à Paris, qui n’était même pas sur la trajectoire de la manifestation. Il accuse encore des citoyens qui manifestent pour le respect des droits des citoyens, un million de personnes, d’attaquer un hôpital et d’en casser une vitre ? A-t-il simplement perdu la raison ou détourne-t-il la vérité, comme il croit détourner un cortège ?
- « Les vitres de l’hôpital Necker brisées alors qu’il y a l’enfant des policiers qui s’y trouve, c’est inacceptable », déclare M. Cazeneuve ;
Mais, pas que l’enfant des policiers, Monsieur le ministre, vous qui me faites penser à Raymond Barre qui déplorait la mort de « victimes innocentes » dans l’attentat de la rue des rosiers, ajoutée à celles des victimes juives… Quelle indécence de la part du ministre qui détourne la réalité sociale d’un acte commandité et qui dissimule les suppressions de 22 000 emplois et 16 000 lits dans tous les hôpitaux français, suppressions décidées par ce gouvernement qu’il sert, comme le guéant servait le sien. Il détourne la logique et la culpabilité d’un gouvernement qui refuse d’assumer sa responsabilité indigne face à tous les travailleurs, au présent et au futur de ce pays, en refusant toute forme de dialogue social et en provoquant l’ire d’un peuple fatigué des mensonges et des tricheries de ces gens odieux qui dirigent la France, au point même de fabriquer du terrorisme social d’état, car pour tout esprit logique et habitué à ces méthodes, il ne peut en être autrement.
(Le HuffPost | Par Alexandre Boudet et Ambre Lefevre Publication: 15/06/2016 11h29)
- mais, cachez ce brassard de la police que je ne saurais voir!
Quelle vile critique, quelle vaine attitude du criminel qui accuse sa victime de son propre geste, et qui, dans le cas présent, est boueux comme la pensée qui l’habite. El Primo, « Olé » glisse sa cape rouge pour masquer la vérité, tout en cherchant aveuglément la confusion pour fuir sa catastrophique responsabilité, qui pousse plus d’un million de citoyens dans les rues pour hurler dans le souffle de l’âme, la honte de l’état de mépriser ainsi le peuple, et cet État a encore l’outrecuidance de prétende qu’ils n’étaient que 125 000 et à présent, veut interdire à ce million 300 000 de manifester à nouveau, tellement il tremble comme une feuille de perdre soudain ses privilèges, et de se faire juger pour tous ces crimes commis contre la liberté ?
Un million de têtes à la foule, un tourbillon de vivants, hurlant, scandant, des paroles saines contre ce gouvernement, incapable de prêter l’oreille, refusant d’entendre la Vérité portée par la voix du peuple, le peuple souverain auquel il a refusé le droit d’être, et bientôt celui de voter. Eh oui, comment voter pour des candidats désignés par ceux qui dirigent et non pas par ceux qui subissent ?
Le PS en France sait faire cela très bien, il traite le peuple comme un chien.
À nouveau, l’hôpital se moque de la charité dans son acte d’accusation, des photos circulant sur internet montrent clairement que les casseurs responsables de cet action qui n’en était pas vraiment une, sont encadrés par des casseurs-flics, c’est un fait avéré, et si le discours des uns veut gommer ce que j’ai vu de mes yeux vu, c’est que la folie est dans l’esprit de certains voyous qui sont au gouvernement et pas dans la rue.
Le peuple est plus auguste que son président qui vit de bassesses et de tricherie, et qui charge un premier sinistre de libérer son instinct bestial dans lequel il se vautre avec allégeance. Le peuple ne veut plus de ce président manipulateur, pas plus que du tyran ou que ce despote PS qui se prend pour un socialiste, mais oui, l’ai-je déjà dit, il est pourtant bien socialiste, national-socialiste comme ces nationaux-socialistes français des années 30 et 40 qui admiraient l’ordre établi par le Nazisme en Allemagne, est-ce pour cela qu’il est soutenu indirectement par la Marine de Le Pen ? Cette armée de l’ombre qui attend patiemment le moment de sortir, brassards et battes de baseball pour casser du gauchiste républicain ?
Républicain, un mot qui résonne dans l’esprit du ministre qui rêve d’un Guernica à la Française, ah, si seulement il pouvait reprendre la Bastille à ce peuple toujours plus nombreux à le haïr, lui, le catalan francisé qui n’a jamais connu la pauvreté et qui la méprise avec fierté, il marche sur la populace, l’écrase du pied, charge son ministre de l’intérieur d’intégrer les casseurs officiels dans les cortèges, toujours une minorité, connue des services de police et pour cause, entre les antifas et les flics eux-mêmes, c’est une grande histoire d’amour, un partage social au cœur de la tourmente.
- - « Les casseurs sont une bande (peu nombreuse) de fous furieux anarchistes antifas incontrôlables. Ils ne sont nullement représentatifs des manifestants anti loi El Khomri. Ils sont des casseurs et non des manifestants. De plus, nous avons pu parler à des CRS bloquant les rues adjacentes qui nous disaient qu’ils savaient très bien qui étaient ces gens violents, mais qu’ils avaient consigne de les laisser faire! De plus certains se sont dits désespérés d’être de notre côté, mais de devoir obéir aux consignes des donneurs d’ordres. »
Nino, participant à la manif du 14 juin
- - « je confirme plus d’un million de personnes, toutes les rues perpendiculaires fermées ultras sécurisées avec des murs de grillages et de boucliers humains. Interdiction de passer. Imagine les risques avec le monde, tu n’as aucune issue en cas de grave problème. De la casse, c’est sur, mais des casseurs hyper repérables, personnellement j’en ai vu une dizaine, certains, raquette sous la veste très visible. Mais un laissé faire évident, juste là pour bloquer les issus. Je suis complètement scandalisée par les méthodes employées… »
Marie, participante à la manif du 14 juin
- « coup de pied d’un flic en civil (en pleine face) alors que je portais secours a une femme de 60 ans non manifestante qui venait de se faire ouvrir le crane par une bouteille en verre bravo et merci a la police, à part ça, c’est nous les voyous, les bandits, les terroristes ! »
Zerrin Bataray, participant à la manif du 14 juin
Mais, c’est que l’homme politique aujourd’hui en France ne supporte plus qu’on le désigne, il a en horreur l’insulte qu’il destine à ce peuple qu’il méprise, mais il refuse lui-même d’être l’objet du calembour qui le mène a juste rebours, là où est vraiment sa place, dans le tas d’ordures qui laisse des traces.
Il y a dans la cour de l’Élysée, un tas de purin qui s’amoncelle, et sur le sommet duquel, un coq gras chante fier avisé, les flous reflets d’une France a jamais déterminée à ne pas laisser le peuple triompher.
Il est en fait une vérité universelle, c’est que le peuple doit vivre d’esclavage en esclavage pour servir la minorité anthropophage, qui se fait appeler oligarchie, ou plutôt gouvernement maudit d’une république banni de tout esprit citoyen.
Ces mêmes citoyens d’une révolution qui a illuminé le monde de sa grandeur et de sa terreur assassine, auraient tant souhaité la voire se perpétuer et ne pas sombrer sous la funeste semelle d’un gouvernement socialiste qui se dit de gauche et qui avait faussement inscrit sur sa liste, les mots : liberté – égalité - fraternité. Vaines paroles dont ils ont sali le sens, et que le petit torero arbore fièrement en prétextant respecter les préceptes.
Le Premier ministre n’était pas à la manifestation, sans doute trop fier d’un courage qu’il n’a pas d’affronter la vérité populaire, pour raconter ces « choses vues » par d’autres, préférant se terrer comme ses amis, tel un rat dans l’égout de l’Élysée qui semble rassembler nombre d’ordures que nous devrions commencer à jeter, avant l’infection virale qui détruira ce pays. Le comble est que l’ordure nous crache dessus et que si elle le pouvait, c’est elle qui rétablirait la guillotine, comme Glandouille dans le roman qui lui est consacré l’a fait pour des manifestants qui l’empêchaient d’obtenir sa commission, car, dans le fond, le pouvoir n’est qu’une question d’argent.
Le Premier, a épousé une musicienne, mais ce n’est pas sa musique qu’il nous joue, c’en est une autre :
- « Je ne laisserai pas dire qu’il y a eu de la part de nos forces chargées de la lutte contre le terrorisme la moindre négligence, ni le moindre manque de discernement[2] "
Sur ce point, il a raison, les forces en présence font leur travail, c’est la ligne de commandement qui ne le fait pas. Les services secrets syriens avaient communiqué une liste des terroristes disposés à frapper la France, c’est bien lui, Manuel Valls, qui a refusé de voir cette liste ni d’en tenir compte, et ce sont des assassins de cette même liste qui ont frappé la France ; qui est responsable de cette négligence ?
Pour un tel manque de professionnalisme et de rigueur ministérielle, nos rois l’auraient envoyé à la Bastille pour purger son absence de remord, car, qui laisse l’assassin frapper est complice du crime.
Le droit en France devrait être au-dessus de tout, mais c’est la justice des petits, de ceux qui tiennent le pouvoir entre leurs mains, qui prend le dessus sur la vérité, d’où le drame que nous vivons tous, nous, citoyens, qui voulons la République en chassant Hollande et son gouvernement, incapables de remplir leur mission pour le peuple mais très capables de la remplir pour leurs patrons du CAC 40.
Il nous menace le ministre, nous prévient que des attentats auront lieu dans notre pays, comme s’il les savait à l’avance, il nous met en garde à sa manière et nous la connaissons cette manière, fourberie, manipulation et larme de crocodile. Il marche sur notre liberté, mais cela n’a jamais porté bonheur à personne, contrairement à ce que prétend le proverbe.
Celui qui vend notre liberté au plus offrant et qui attend, qui gagne du temps pour voir s’essouffler la foule, tenace telle une murène sous les flots, il attend que l’écume se dissipe pour achever le peuple qui souffre déjà à cause de ses actions irréfléchies.
Valls mélange l’infamie à l’horreur, lui, l’infâme, méprise l’honneur de la rue et blesse manifestant scandant liberté, liberté chérie, qui tombe, atteint par une bombe fumigène lancée par fusil d’assaut en pleins viscères, ou dans la nuque, il est à terre, le malheureux, la plaie béante, le ventre déchiré par la violence d’un policier qui l’a certainement visé pour le calmer, le sale perturbateur du pouvoir. Ainsi s’exprime la lâcheté de celui qui a le fusil, contre celui qui, les mains vides, crie de toute la force de son courage, Liberté !
Comme Gavroche cherchait sous la mitraille, les cartouches sur les soldats morts avant de succomber à ce triste sort, touché par celle d’un conscrit idiot qui prit un enfant pour une cible, comme ce CRS, un marcheur paisible. Le responsable n’est pas celui qui a tiré, mais celui qui a mis dans ses mains l’arme assassine, et le crime te désigne Valls, qui préfère en accuser d’autres pour fuir ta responsabilité.
« …cet homme étonne, après tant de jours beaux et rudes, par son indifférence au fond des turpitudes
Ceux mêmes qu’ont d’abord éblouis ses vertus ;
Il est Falstaff après avoir été Brutus ;
Il entre dans l’orgie en sortant de la gloire ;
Allez lui demander s’il sait sa propre histoire
… son cœur mort ne bat plus aux noms qu’il adora[3] » Liberté - Égalité - Fraternité !
Alors, ministre, encore une dernière Valls ?
Nous vivons une époque formidiable…
[1] « L’année terrible» de Victor Hugo
[2] http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0211031468189-attentats-dautres-innocents-perdront-leur-vie-previent-valls-2006677.php?KL4zIw3iTUbOMKet.99#Xtor=AD-6000
[3] « L’année terrible » de Victor Hugo