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Nouvelle oeuvre d'art chez Tattinger © Sebastiao Salgado grave à jamais son léopard de la vallée de Barab River en Namibie

Publié le 16 juin 2016 par Virgules @marielaranjeira

L’art et la vie de Sebastiao sont indissociables. L’œuvre ecrite à la lumiere, en noir et blanc, nous plonge dans son regard et nous fait voyager au cœur de l’humanité.

Sebastiao Salgado nait le 8 fevrier 1944 à Aimores au Bresil. Seul garcon d’une fratrie de 8 enfants, Sebastiao grandit dans la ferme d’elevage de ses parents, entre les forets tropicales atlantiques et le fleuve Rio doce. Son enfance est rythmee par les promenades au cœur de la nature, l’observation depuis le sommet des collines et le bruit du train qui transporte les minerais. Il est aimanté par cette nature genereuse et verdoyante.

A l’âge de 15 ans,il part etudier dans un lycee de Vitoria. Son pere l’a poussé aux études et il choisira l’economie. Il rencontre Lelia dont il tombe immediatement amoureux. Ils se marient et s’installent à Sao Paulo où ils continuent leurs etudes.

Le climat politique au Brésil est tendu. Suite au coup d’état mené par le marechal Castelo Branco en mars 1964, la traque anticommuniste s’intensifie. Sebastião et Lélia militent dans des mouvements de gauche et risquent tous les jours d’etre emprisonnes. En 1969, ils quittent le Bresil pour s’installer à Paris.

Lelia étudie l’architecture à l’école nationale supérieure des beaux arts. Etudes precieuses dans sa participation à l’œuvre de Sebastiao. Elle se procure alors un appareil photo, vite adopté par Sebastião. Il part travailler àLondres pour l’Organisation internationale du café et profite de ses déplacements en Afrique pour prendre des clichés. La photographie le captive et ils font ensemble le choix périlleux de changer de voie. Sebastião arrête l’économie et se lance dans une carrière de photographe.

En 1973, ils partent au Niger. Lélia est enceinte de leur premier enfant. Les images tirées de ce voyage sont un bel apercu du chemin que le photographe empruntera. à leur retour nait leur fils ainé, Juliano. Sebastiao repart pour un projetqu’il nommera Autres Ameriques (paru en1986).

Il est impatient de retrouver son continent et contournera le Bresil à la rencontre des peuples d’Amerique latine. L’artiste s’immerge dans ces communautés. Il passe de l’une à l’autre, découvrant leur rythme, leur croyance, l’importance qu’ils accordent à la musique, leur rapport à la vie, à la mort. Sa relation avec les hommes est faite de respect, de tendresse. Il établie un échange sincère et serein. En 1979 naît leur second enfant, Rodrigo, avec la Trisomie 21. Lélia, Sebastiao et Juliano l’accueillent avec amour. Cette meme annee, ils retrouvent tous les quatre le Bresil avec emotion.

Citer toute l’œuvre de ce photographe proli que serait fastidieux. Cependant trois projets resument bien l’engagement de Sebastiao :
La main de l’ Homme (paru en 1993), Exodes (paru en 2000) et Genesis (paru en 2013). Ils se completent et racontent l’interet que Sebastiao porte aux espèces humaine et animale, à la planete.

Dans La main de l’Homme, l’artiste se concentre sur le monde des travailleurs et décrit les conditions tres difficiles qui sont les leurs. Devant l’objectif de Sebastião Salgado les hommes et les femmes paraissent àla fois immenses, puissants ou minuscules. La grandeur degagee par ces images est un hommage rendu àceux dont la vie est faite d’effort, de labeur.

On retrouve le courage des êtres humains dans Exode, recueil d’images temoignant des pires scenes de notre histoire contemporaine, au Rwanda, en Europe de l’Est.... Des situations extremes où l’homme ne represente plus rien, ou l’enfant n’est plus un avenir. Malgré ces clichés évocateurs d’une réalité insoutenable, l’amour dans le regard de Sebastião Salgado s’impose et laisse esperer. Il ecrira : « Plus que jamais, je sens que la race humaine est une. Au-delà des differences de couleur, de langue, de culture et de possibilites, les sentiments et les reactions de chacun sont identiques. Les gens fuient les guerres pour echapper à la mort ; ils émigrent pour ameliorer leur sort ; ils se forgent de nouvelles existences dans des pays etrangers : ils s’adaptent aux pires situations... ».

A la fin de ce projet, l’artiste est très éprouvé. Au Brésil Lélia et lui reprennent la ferme familiale qui est dans un etat de secheresse intense. Plus rien ne ressemble au paysage de son enfance. La forêt a laissé place à des pâturages jaunes et secs sur lesquels la faune se fait rare. C’est alors que Lélia à une idée : ils vont planter des arbres, redonner vie àce patrimoine. Instituto Terra est nee. Ce chantier écologique de grande envergure redonne espoir à l’artiste.

Il décide de consacrer son prochain ouvrage àla biodiversité de la planete pour mettre en evidence les peuples vivant selon leurs traditions seculaires, les animaux sauvages et les paysages non transformes par l’etre humain. Sebastiao Salgado considere Genesis comme sa « lettre d’amour pour la planete ». Des images noir et blanc aux lumières magistrales recoltees au cours de 32 voyages.

De ce recueil est tirée l’image choisie par l’artiste pour la Taittinger collection. Un léopard dans la vallée de Barab River au Damaraland, en Namibie. (Octobre/ Novembre 2005). Elle fait état de ce qu’il y a de plus universel, originel. Un animal qui boit à la source : la vie, simple et paisible. 

© Bureau de Presse Pascale Venot

cuvée collection fond blanc

Lelia_Sebastiao_Salgado

MNHN_PARIS

Taitinger_Sebastiao_Salgado_Lelia


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