Pour moi, c’était un pays mystérieux et ce l’est toujours. La différence entre maintenant et avant ma lecture ? Le mystère est attrayant plus qu’effrayant. Autrement dit, je garde l’impression qu’il faut visiter ce pays, pour le saisir le moindrement, et en parler. Il y a de ces pays qu'il faut sentir de ces cinq sens et c’est justement ce qu’a fait Valérie Harvey avec son bambin de trois ans et son conjoint. Elle a exploré l’Islande afin de nous en parler sous un angle sociologique, géographique, culturel et physique (le quotidien quoi !).
Cette petite famille en Islande passe par le « je » de Valérie Harvey qui nous expose d’entrée de jeu que les volcans semblent faire partie de son karma. Les deux premiers chapitres décrivent Valérie au centre de ses voyages : que retire-t-elle de cette mise en péril qui la pousse à visiter des pays volcaniques ?
Une raison, parmi plusieurs serait sa quête de la place du père dans la famille. Cette écrivaine, chanteuse et globe-trotter étudie cet aspect (elle en a fait un sujet de maîtrise, si je ne m'abuse) et, justement, ça adonne que l’Islande traite ses pères mieux qu’ailleurs. Voit-on une différence dans les comportements familiaux et comment se mesure-t-elle ? Belle question jetée dans la mêlée des explorations de la sociologue écrivain.
Quand cette famille voyage, elle se prépare avec soin et par la suite, laisse la vie insuffler sa part d’imprévu. Par exemple, au lieu d’habiter dans un hôtel ou une auberge durant 31 jours, ils ont loué un logement à Reykjavik, la ville où habite presque tout le pays. Bonne manière de goûter de l’intérieur, puisqu'ils fréquentent les piscines publiques, les épiceries et … même l’université ! En effet, l’écrivaine en a profité pour suivre un cours d’histoire sur l’Islande et nous partage ce qu'elle y apprend.
Cette avidité de l’exploratrice d’aller au fond des faits historiques, des paysages, et des habitants sert bien ce petit bouquin qui s’avale comme un roman. Je le dis d’emblée, j’ai adoré le côté anecdotique qui nous fait entrer dans le pays mine de rien, tandis que Marsi, mon bédéiste de mari s’est arrêté au côté plus géographique et architectural. Mais tous les deux, nous avons été fasciné par les paysages autour des bassins bouillants. J’ai cependant déploré que leur fréquentation soit si coûteuse !
Après la lecture de ce petit opus accessible (20,00 $) avec sa mine de photos, certaines glacées en couleurs, si vous n’avez pas le goût de partir en ces terres qui fument l'eau, je vous sacre grand sédentaire parmi les Nomadesses de ce monde !
Voyez comment les titres de ces quelques chapitres dévoilent la diversité des sujets :
Les aventures vikings
Les trois beautés du Cercle d’or
Un aéroport en ville
Ces pères néo-vikings
Le Blue Lagoon, symbole de la richesse islandaise
Les piscines et les tout-nus
La péninsule de Rekjanes, les pieds sur la tectonique
Les islandais sont-ils de mauvais conducteurs ?
Les dangers de la bière
Snaefellnes, le glacier posé sur le volcan
... et plus
Curiosité piquée ? Je l’espère bien.