Titre : Salvatore, INT
Dessinateur : Nicolas De Crécy
Scénariste : Nicolas De Crécy
Parution : Septembre 2012
Je me suis récemment offert un ouvrage regroupant les quatre premiers tomes de « Salvatore ». Cette série est née de l’imagination de Nicolas de Crécy. Je connaissais cet auteur de nom mais n’avais jamais eu l’occasion de me plonger dans son univers. C’est en lisant une critique élogieuse de l’album évoqué précédemment que j’ai décidé de franchir le pas. Edité chez Dupuis, « Salvatore » est un opus massif. Ce sont plus de deux cent pages qui sont abrités par une couverture souple. Cette dernière nous présente un curieux animal en salopette. Il erre dans la montagne une photo dans la main. Au second plan, on découvre une voiture apparemment en mauvais état. Vendu vingt et un euros, ce bouquin est édité chez Dupuis.
Le site BD’Gest présente le synopsis suivant : « Salvatore est un chien mécanicien, sans doute le plus doué de sa génération. Amoureux transi de la belle Julie, partie loin par-delà les mers, en Amérique du Sud, il a patiemment assemblé des années durant le véhicule qui lui permettra de la rejoindre. Mais le plus dur reste à faire… »
Un héros qui ne laisse pas indifférent
Une fois ce bémol évoqué, je peux vous présenter les nombreuses qualités de cet ouvrage. Le fil conducteur est des plus simples. Salvatore a construit une voiture assez unique dans le but de traverser le monde pour retrouver l’élue de son cœur. L’histoire se trouve être un road trip finalement. On suit les pérégrinations de ce petit personnage. Les événements se succèdent à un rythme suffisamment soutenu pour que les aventures de Salvatore ne cessent de nous intéresser. Malgré la taille de l’ouvrage qui représente quatre albums complets, j’ai quasiment effectué ma lecture d’une traite.
De plus, Nicolas de Crécy arrive à faire naitre des trames secondaires en plus de la quête amoureuse de son héros. En effet, il gravite dans l’histoire une galerie de personnages qui mènent une vie ayant un lien avec Salvatore très tenu finalement. Cela génère une densité de narration certaine et nous amène à s’interroger sur le moment où tout ce bon monde va se croiser et devoir cohabiter. On s’attache d’ailleurs plus facilement à ces protagonistes secondaires qu’à Salvatore qui possède une part d’ombre dans son comportement.
En conclusion, « Salvatore » est une œuvre qui vaut le déplacement. L’histoire est intéressante. L’univers animalier est plutôt bien construit. Je suis déçu que les dessins ne m’aient pas davantage touché et n’aient pas amplifié mon immersion dans l’univers de l’auteur. Je n’hésiterai pas à m’offrir le prochain opus de cette série qui n’est pas terminée. J’espère la lire en couleur pour confirmer mon espoir que cette version me conviendra davantage. Mais cela est une autre histoire…