1982, Séville – Coupe du Monde de Football – Demi-finale France – RFA. J’avais 12 ans et le foot était bien loin de mes préoccupations, aujourd’hui encore.
Mais voilà, aujourd’hui j’ai chaussé les crampons, enfilé le maillot et je suis entrée sur le terrain. Et j’ai joué ça je peux vous le dire, j’ai joué. J’ai été attaquant, défenseur, goal… Tout ça à tour de rôle. J’ai mouillé le maillot, perdu le souffle, détesté mes crampes… J’ai refait toutes mes guerres, toutes nos guerres. J’ai été sur tous les fronts. Et j’ai perdu la raison… J’ai soupçonné, j’ai haï, j’ai aimé – je suis passée par des sentiments si contradictoires – et Battiston s’est réveillé.
Michaël Mention nous embarque dans un match de longue haleine, un match de haute voltige. Avec des analogies entre cette demi-finale et tous les combats qui ont opposés la France et l’Allemagne. Des analogies entre ce match et la politique de notre pays. Et ivre de fatigue, la raison vacille, on se met à regarder nos coéquipiers d’un mauvais œil. Nos pires pensés affleurent le cerveau, à vous rendre dingue. Alors ami, vient ouvrir ce livre, entre sur le terrain et joue, joue jusqu’à ne plus pouvoir courir, ne plus pouvoir marcher, ne plus pouvoir penser. Et revient me dire quel beau match tu as fait.