Une solitude à l’intérieur,
une autre à l’extérieur.
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Une solitude à l’intérieur.
Une autre à l’extérieur.
Et la porte résonne d’appels.
La plus grande solitude
est à la porte.
*
Una soledad adentro
y otra soledad afuera.
Hay momentos
en que ambas soledades
no pueden tocarse.
Queda entonces el hombre en el medio
como una puerta
inesperadamente cerrada.
Una soledad adentro.
Otra soledad afuera.
Y en la puerta retumban los llamados.
La mayor soledad
está en la puerta.
***
Roberto Juarroz (1925-1995) – Dixième poésie verticale (Décima poesía vertical, 1987) – Traduit par François-Michel Durazzo