Hiver 1997. Étudiant en Espagne, je suis les conseils de nombreux camarades en faveur du premier film d'Alejandro Amenábar, Tesis. Dans la scène d'exposition de ce long-métrage de fiction centré autour du phénomène des snuff movies, l'héroïne, Angela, est tentée comme d'autres passants par le désir de se pencher vers les voies du métro madrilène sur lesquelles un individu a sauté peu de temps auparavant, mort suicidé sous une rame. Ce réflexe morbide est perfidement utilisé ensuite, quand il se retourne contre Angela, et, me dis-je aujourd'hui, quand il se retourne depuis lors contre moi qui ne peux plus apercevoir des voies de métro sans y repenser.