Tu as traversé la mer sur les moignons de
branches moisies
Il n’y a personne sur la plage seuls les mouettes
le vent
le bouillon de sel dans tes os
Ton corps quémande sa ration ton cœur bat
empalé sur leur palissade
Tu siffles entre tes cris échoués sur les bans
de sable l’urgence de vivre
la victoire de ceux morts aux simulacres
du monde
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