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S'éloigner peu à peu de ses proches. Ne plus téléphoner. S'absenter des réunions familiales. La déficience auditive amène les individus à s'isoler progressivement. Sentiment de honte, de culpabilité, les témoignages de personnes souffrant de cette pathologie sont nombreux.
C'est notamment le cas de Lionel: l'homme souffre d'un problème auditif depuis l'adolescence et présente un état dépressif géré par une prescription d’antidépresseur. Lors d'échange, il fait part de ses difficultés face à son épouse, agacée de devoir sans cesse répéter pour qu’il arrive à décrypter sa parole. Le cas de Lionel n'est pas isolé. Des scientifiques ont démontré récemment la corrélation entre perte de l’audition non traitée, dépression, chute des séniors et démence. D’où l'importance d'un dépistage régulier.
L’association JNA promeut ainsi, depuis sa création il y a 19 ans, la nécessité de mieux considérer l’audition des Français dans leur parcours de soin. Lors d'une campagne de dépistage menée au sein d’un grand groupe, 100 collaborateurs sur 400 se sont vus inviter à réaliser un bilan complet de leur audition chez un médecin ORL suite à une suspicion de perte auditive pouvant générer des difficultés de discrimination de la parole. Un Français sur deux n’a jamais réalisé de bilan complet de son audition ou il y a plus de 10 ans. Pour sensibiliser davantage la population, l'association organise tous les deux ans, le 2e jeudi du mois de mars, "La Journée Nationale de l’Audition" où professionnels du secteur se rassemblent pour mettre en places des actions de prévention. L'occasion également de rappeler l'importance de préserver sa santé auditive.