Après une dispute avec son père, Gus est envoyé chez son grand-père, Pierre, à Argentan, autant dire la cambrousse pour cet ado branché.
Chez Pierre, pas de télé, pas de connexion, pas de jeux vidéo... et en plus il faut se lever tôt et bosser au jardin si on veut manger. Pas la joie !
Mais Gus est coriace, il ne fera rien ! Ce qu'il ne sait pas c'est que Pierre est encore plus coriace que lui. Il se demande toutefois si on ne lui a pas envoyé Gus pour veiller sur lui, dont la mémoire flanche et ça ne lui plaît guère.
La rencontre entre ses deux personnages, tout d'abord explosive va progressivement se pacifier. L'incommunicabilité va laisser place à une complicité franche entre deux personnes au bord du gouffre, au crépuscule de deux âges et aux destinées bien différentes : une vie à construire pour Gus et une vie à raconter pour Pierre, avec notamment l'épisode douloureux de la Guerre d'Algérie qui a bien du mal à passer et qui devient l'élément central de la pièce...
L'écriture théâtrale d' Ahmed Madani est dynamique, elle oscille entre humour et gravité et se prête admirablement bien à la mise en scène.
Je marche dans la nuit par un chemin mauvais