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Un avion d’Air France, parti en septembre 2014, vient de se poser à Roissy...

Publié le 13 juin 2016 par Micheltabanou

Paris - C'est avec un grand étonnement que le Service Opérations de la compagnie aérienne française Air France a vu se poser le vol AF9909 sur l'aéroport international de Roissy, que tout le monde pensait perdu après que son équipage n'ait plus donné signe de vie depuis le mois de septembre 2014 à l'époque d'une longue grève.

En toute discrétion, le Boeing 747 s'est posé sur l'aéroport Charles de Gaulle et a aussitôt été dirigé vers un parking éloigné du terminal. A son bord, un équipage de dix-huit personnes, parti pour un vol vers la Polynésie, avec une escale à Los Angeles, alors que les pilotes de la compagnie, restés en Métropole, se lançaient dans une grève de longue haleine en France. Isolé, l'équipage du Boeing 747 s'est retrouvé sans information ni contact et a donc attendu que leurs collègues les préviennent qu'ils pouvaient revenir dès que le conflit aurait été terminé. En attendant, les pilotes, hôtesses et stewards se sont installés au Méridien sur la côte ouest de l'île de Tahiti et ont attendu tranquillement le coup de téléphone qui leur indiquerait qu'il était temps de revenir. Suite à une regrettable confusion du syndicat après deux semaines de grève, cet appel ne fut jamais passé. L'équipage a cru que le conflit se continuait toujours en Métropole et qu'il n'y avait alors aucune raison qu'ils rentrent. Ce n'est que lorsque l'aéroport de Faa'a a demandé à ce que les taxes de parkings du Boeing soient payées, après plus d'un an au sol, que le commandant de bord s'est inquiété de savoir si la grève était terminée.

Durant ces dix-sept mois au soleil, dans un cadre idyllique, trois enfants sont nés au sein de cet équipage en totale autarcie et deux stewards ont convolé ensemble en justes noces. Tout le monde a appris à danser le Tāmūrē et il semble qu'un livre sur les difficultés du métier de pilote va également être prochainement publié. Le SNPL a exigé que les heures supplémentaires soient payées à tous ces otages de la direction. L'avion, très sale et en mauvais état technique, va être mis à la casse.


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