Henri Matisse. La danse. huile sur toile. 1909
Cette lame implacablequi tranche et émonde impitoyable
les branches à l'arbre, le gourmand au rosier...
... aimant, exigeant, vigilant jardinier.
A trop haut monter vers le ciel
il se ferait fragile
ses racines fébriles
sa taille ne pourraient supporter
il s'effondrerait dans le vent.
Douleur à la coupure mais ô combien plus robuste
la fibre du bois et la sève au coeur de nos bustes,
fleurs, feuillages et fruits qui brillent
grappes dorées qui font le vin qui ennivre de vivre.
Tranchée en mottes la terre s'ouvre au plant
Pour que jaillisse un nouveau printemps
apothéose de bourgeons
fortune aux mains du sarment.
Un cycle d'abondance providentielle
Qui tout parfume entre terre et ciel.
LE VIVANT !
Edwige Devillebichot