[Dossier] Top 10 des pires adaptations de jeux-vidéos au cinéma

Par Onrembobine @OnRembobinefr

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Adapter un jeu-vidéo à succès au cinéma n’est pas chose aisée. Beaucoup s’y sont cassés les dents. Uwe Boll, pour sa part, s’est carrément approprié l’exercice, en enchaînant les adaptations, histoire de pouvoir financer des projets plus personnels. Un réalisateur qui a imposé un certain modèle, encourageant ses collègues désireux de s’essayer à la chose, à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Ce qui n’a pas empêché d’autres metteurs en scène de se planter dans les grandes largeurs comme peuvent l’illustrer tous ces longs-métrages aussi mauvais les uns que les autres. À l’occasion de la sortie récente de Warcraft dans les salles de cinéma, retour sur quelques-unes des adaptations de jeux-vidéos les plus navrantes…

Alone in the Dark, d’Uwe Boll (2005)
Les gamers de plus de 30 ans pourront le confirmer : le film d’Uwe Boll n’a rien à voir avec le premier volet de la saga Alone in the Dark. Et pour cause, car il s’agirait plutôt de l’adaptation du quatrième volet. Quoi qu’il en soit, il s’agit clairement d’une purge qui, en plus d’être torchée à la va-vite, n’est jamais effrayante ou spectaculaire. On plaint encore Christian Slater… La suite est à mettre dans le même sac.

Bloodrayne, d’Uwe Boll (2006)
Uwe Boll, encore ! Le réalisateur a d’ailleurs signé les trois volets de la saga. Une franchise vaguement adaptée de la série de jeux-vidéos qui brille surtout pour ses effets à la ramasse et pour ses scripts en carton. Seul intérêt ? Le casting, qui réunit Ben Kingsley, Michael Madsen, Michelle Rodriguez et la sculpturale Kristanna Loken. Tous semblant complètement paumés et on les comprend ! Là aussi, tous les épisodes sont concernés car ils sont tous nuls.

Double Dragon, de James Yukich (1994)
Sur IMDb, cette horrible adaptation du jeu culte a récolté une moyenne de 3.6/10. Pourtant, quand on voit le film, avec ses acteurs aux fraises, avec leurs looks improbables (même pour l’époque), ses combats foireux et son histoire à coucher dehors, force est de reconnaître que c’est bien payé. Et pourtant, il y a Alyssa Milano !

Far Cry, de Uwe Boll (2008)
Uwe Boll, la revanche ! Non content d’avoir sabordé, quasi volontairement, quelques hits horrifiques vidéo-ludiques, Boll s’est aussi attaqué à ce succès, très axé action, qu’il a tourné en Allemagne pour 30 millions d’euros (quand même). Le genre de film qui ferait passer Walker Texas Ranger pour un blockbuster de luxe. Un bon exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on entend réaliser un film d’action.

Hitman, de Xavier Gens (2007) et Hitman : Agent 47, d’Aleksander Bach (2015)
Le premier était déjà mauvais. Ne serait-ce que parce qu’il semblait prendre un malin plaisir à piétiner tout ce qui faisait du jeu un des meilleurs de son époque. La suite, qui portait en elle tous les espoirs des joueurs frustrés, a également bien déçu, en jouant sur l’outrance et sur les effets à deux balles sans cesser de s’enfoncer inexorablement dans une crétinerie qui pouvait, maigre consolation, s’avérer risible à la longue.

House of the Dead, d’Uwe Boll (2003)
Et oui, revoici Uwe Boll ! La cinéaste qui n’a d’ailleurs pas emballé la suite, préférant se concentrer sur d’autres projets. Une bonne chose quand on voit le désastre de ce film censé porter à l’écran un jeu violent et effrayant, qui est ici plus ridicule qu’autre chose. Surtout quand il ose des effets tellement ringards qu’ils en deviennent gênants, assortis à des maquillages à l’arrache aussi moches que les décors et la musique, vaguement techno. Boll qui s’est ici réfugié derrière un casting notamment composé d’actrices peu vêtues, histoire de captiver un public qui sera normalement tenté de décrocher plusieurs fois avant la fin.

King Rising 1, 2, 3, d’Uwe Boll (2006)
Un film qui démontre bien qu’Uwe Boll n’a jamais joué aux jeux-vidéos qu’il a adapté. Ici, que ce soit avec King Rising ou n’importe laquelle de ses deux suites, c’est particulièrement évident. Sorte d’ersatz déviant du Seigneur des Anneaux, soutenu par un casting plutôt prestigieux dominé par un Jason Statham en pleine forme, King Rising a tout du plaisir coupable, mais demeure une adaptation complètement foireuse. Les effets-spéciaux catastrophiques n’étant pas étrangers à la chose. Et que dire de King Rising 2 avec Dolph Lundgren si ce n’est qu’il est tellement nul qu’il en devient hilarant ! Ce dont ne peut pas forcément se vanter le troisième volet avec Dominic « Prison Break » Purcell.

Resident Evil, de Paul W.S. Anderson (2002)
L’opinion est partagée au sujet du premier volet de cette saga qui, au départ, si elle reprend plusieurs éléments des jeux, n’a jamais vraiment réussi à adapter finalement aucun des épisodes. Et si on peut prendre un certain plaisir à voir Milla Jovovich dézinguer du zombie, il faut quand même avouer que le film, à l’instar de ses suites, est aussi absurde qu’indigent. Surtout quand il mise sur des effets bien moisis et qu’il tire sans arrêt sur la corde dans l’espoir de justifier sa légitimité auprès des fans.

Max Payne, de John Moore (2008)
À priori, cette adaptation avait tout pour faire un malheur. Après tout, avec Mark Wahlberg et Mila Kunis en tête d’affiche, difficile de se planter totalement. Surtout qu’on parle ici d’un jeu vraiment excellent, mais pour autant déjà largement inspiré du cinéma. Mais c’était sans compter sur John Moore, qui a pris des libertés incompréhensibles (les démons volants) et qui au final, a fait absolument n’importe quoi. Étonnant que les carrière de Mark Wahlberg et de Mila Kunis s’en soient remises avec autant de facilité.

Mortal Kombat, de Paul W.S. Anderson (1995)
La suite de John R. Leonetti, est aussi concernée. Paul W.S. Anderson, le retour. Avant de saborder Resident Evil, Anderson avait offert à Mortal Kombat une adaptation boiteuse au possible, en offrant au passage à Christophe Lambert l’un des rôles les plus improbables de sa carrière. Oui, plus que dans Beowulf, c’est dire !

Bonus : Street Fighter, de Steven E. de Souza (1994)
Jean-Claude Van Damme en Guile dans l’adaptation de cet excellent jeu qu’est Street Fighter ?! Génial ! Et bien non ! En fait, le film est une catastrophe. Mais une catastrophe folklorique et marrante, c’est important. Ce qui au fond, rend ce joyeux bazar plutôt divertissant. C’est aussi pour cela qu’on a souhaité le faire figurer dans ce listing, mais sans trop le charger non plus.

Sans oublier Doom, DOA : Dead or Alive, Silent Hill : Revelation, et même soyons fou, les deux Tomb Raider !

@ Gilles Rolland