De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur anglais, actif depuis 2009, de son vrai nom James Litherland.
De quoi parle-t-on ? :
Le britannique appose toujours la pureté de sa voix soul sur cette musique électronique ténébreuse et minimaliste proche du dubstep de son compatriote Burial.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rythme un peu bancal et assez lent plutôt fait pour l’écoute (peut-être dans un chillout) que pour la danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
James Blake construit un univers sonore unique qu’il faut écouter maintes et maintes fois avant de pouvoir seulement espérer en effleurer les limites.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
James Blake est l’archétype de l’artiste « tout ou rien » que l’on peut vénérer à outrance mais que l’on peut tout aussi bien détester.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Musique électronique aux schémas assez complexes difficile à appréhender en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
James Blake balade une nouvelle fois son electrosoul lunaire dans les eaux noires du dubstep et de la mélancolie et fait escale, le temps de ce The Colour in Anything, sur les rives de la pop.
Depuis son premier album éponyme sorti en 2011, tout a été dit sur le phénomène James Blake. Génie touche à tout, extraterrestre de la soul, le britannique est celui qui a mis en lumière les travers les plus sombres et les plus minimalistes de l’electronica, il est adoubé par ses pairs et les grands noms de la pop (Beyoncé, Drake, …) lui font une cour effrénée pour pouvoir récolter les miettes d’un remix ou d’une collaboration. Que peut-on rajouter de plus sur cet artiste hors normes ? A priori pas grand-chose, même ses détracteurs les plus farouches auront du mal à déceler dans ce nouvel opus la moindre faille ou une quelconque baisse de régime.
Du baroque Radio Silence jusqu’aux dernières notes de Meet You in the Maze chanté acapela, en passant par le duo avec Justin Vernon, alias Bon Iver, I Need a Forest Fire, la soul magnifique simplement accompagnée au piano de F.o.r.e.v.e.r ou encore le tango langoureux de Timeless, ce nouvel album sans faiblesse est un recueil éclectique des compétences multiples de James Blake.
The Colour in Anything est donc un nouveau chef-d’œuvre au tracklinsting pléthorique. Dix-sept titres de soul extatique à la noirceur et au décharnement dantesques, voici le festin démoniaque et monochrome que nous propose le prodigieux londonien.