... et parce que j'en ai de plus en plus assez de la pudeur qui isole, de ce qu'il est bon de montrer ou pas, de ce qu'il ne faut pas dire, parce que j'ai vécu le choc de la naissance prématurée de mon fils il y a onze ans avec beaucoup de douleur et de solitude, d'inquiétude, et qu'il m'aurait été si précieux à l'époque de la partager un peu (je n'avais pas encore internet), parce qu'aujourd'hui il va bien, qu'il n'a lui aucun souvenir de tout cela (qu'il n'aime pas en parler), que je ne peux imaginer ma vie présente sans sa présence lumineuse, sa blondeur, sa sensibilité, sa tendresse, parce que sans lui ce blog n'existerait pas, que je lui ai dédié il y a presque dix ans mon premier texte (sur une autre plateforme), qu'il a été mon premier pas vers le chemin retrouvé de l'écriture, l'écriture qui permet de poser et d'exorciser, je mets ici ces photos que l'on ne montre pas... pour qu'elles servent et donnent de l'espoir. Je pense à ces parents qui passent en ce moment leurs journées en service de néonatologie, dans l'attente de chaque progrès, la premier toucher, la première fois dans les bras, la première têtée, la sortie de la couveuse, et cette fameuse sortie de l'hôpital qui semble ne jamais pouvoir advenir un jour. Je pense à eux et je les embrasse tendrement, je sais.
Il y a onze ans, j'avais rendez-vous tous les jours avec toi, mon fils [clic ici]. Hier, c'était ton anniversaire. Je suis tellement heureuse que tu sois là.