Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" /> Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" title="SPORTS / OPINION > Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" /> Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" /> Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" border="0" title="SPORTS / OPINION > Euro 2016 : la fête commence sur fond de mascarades" />
Le stade de France I ©maxppp
Faire oublier aux français leurs problèmes et leurs difficultés du quotidien est salutaire, établir durant un mois une pseudo-union nationale derrière les Bleus, l’est beaucoup moins. Quand au reste : manœuvres commerciales, rhétoriques de bas étages, chauvinisme "mascaradesque", sans compter les dépenses publiques… les poubelles qui s’amassent dans les rues de la Capitale ne sont rien à côté de ce qui s’apparente à un vrai carnaval. "Les valeurs du sport, c'est le dépassement, c'est l'engagement, c'est la solidarité et c'est le rassemblement", avait lancé le chef de l'État sur la pelouse du club, devant les "11 tricolores", comité d'organisation de l'Euro de football. "Les maillots peuvent être de toutes les couleurs", mais "il y a un maillot qui est unique au monde, c'est le maillot bleu, le maillot de l'équipe de France". "Porter un maillot, c'est dire son appartenance à la France mais aussi à une solidarité humaine, à des valeurs. Porter un maillot, c'est aussi le respecter et le faire respecter", avait poursuivi le président de la République avant de faire l'éloge de la Marseillaise "un hymne qui nous rassemble tous". Au regard de faits récents, s’apparentant à des actes qualifiés de "ras de pelouse", souhaitons que les 'valeurs' évoquées par le chef de l'Etat se dégagent des Bleus dés ce soir. Cramponnés à ceux qui les supportent, l’enjeu est de taille face à un spectacle ravageur où seule la recherche d’une performance pécuniaire semble compter. PSG ? Je continue, tu continues, nous continuons de payer...Sur fond d'Euro 2016 cachotier, le football club Paris Saint-Germain continuerait à percevoir des subventions déguisées de la Ville de Paris. Lorsque le fonds d'investissement Qatar Sports Investment a racheté le PSG, à l'été 2011, des voix politiques s’étaient alors élevées pour dénoncer l'indécence de l’aide publique au club parisien, leader du championnat et doté d'un budget de près de 300 millions d'euros. La mairie assurait que cette subvention ne finançait pas l'équipe première masculine mais les clubs filleuls du PSG et le football féminin "entre autres". En 2012, suite au brouhaha politique dont Bertrand Delanoë était l’objet, le maire avait déclaré suspendre cette subvention. Comment comprendre que la subvention officialisée par délibération soit toujours versée au club ? 230.000 eurossuffisent sans doute à proposer des activités récréatives de qualité aux enfants des quartiers sensibles, avoir une action éducative par le jeu et aider à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en grave difficulté d’emploi... Si ces trois intentions sont pleinement louables, servent-elles réellement la cause des plus démunis ? Le service presse lié aux sports de la Mairie de Paris, contacté par Quotidien Libre, submergée par l’organisation de la "Fan zone", n’apporte aucune réponse à cette heure.
Le 10 juillet au soir, l’Europe connaîtra le nom de l'équipe sacrée championne, au terme d’un Euro 2016 euphorique pour certains, soporifique pour d’autres. Allemagne, Espagne, Angleterre, Belgique... les prétendants au trône européen sont nombreux. La France elle joue plus que son maillot, sur fonds de grognes sociales et de dispositifs sécuritaires hors-normes. Tout à un prix, semble-t-il… VF