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Max | Incombustible

Publié le 10 juin 2016 par Aragon

aliclay.jpgJe me faisais la réflexion tout à l'heure, en conduisant vers Orthez, je me disais qu'ils allaient avoir des surprises au crématorium de Louisville (KY). Ce mec-là, il est incombustible.

Jusqu'à la fin de nos jours, dans nos mémoires, y'aura des cons, encadrés merdiquement dans des pièces glauques à la tapisserie ravagée et peut-être qu'après ce post j'en consacrerais un autre à un roi de cette race-là. Peut-être... En attendant, heureusement, y'a aussi dans nos mémoires des gens bien qui resteront au chaud, dans nos petits Panthéons perso, dorés encadrements, dans des belles pièces aérées et ensoleillées.

Roger Page est de ceux-là. Prof humain, drôle et sympa. Il était mon prof de gym au lycée d'Orthez, tout début années soixante. Il vouait un culte à Clay qui n'était pas encore Ali. Pouvait passer les 3/4 de son cours de gym à nous refaire le combat contre Liston, à l'imiter, et nous ébahis, sidérés, la bouche ouverte, béats d'admiration. Puis Clay est devenu Ali, puis Ali est devenu une légende. Les légendes sont incombustibles.

La boxe c'est de la merde, des gus qui se tapent sur la tronche comme des boeufs, qui en meurent comme Davey Moore, d'autres, ou qui en restent esquintés à vie. Qui sait si la saleté de Parkinson d'Ali n'est pas dûe aux coups, peu nombreux, mais pourtant obligatoirement reçus par le phénomène.

Mais Ali, c'est les droits civiques, c'est sa médaille d'or olympique qu'il balance (Légende ? Je m'en tape si c'est légende, comme dans "Liberty Valance", j'opte pour la légende) dans le fleuve Ohio après s'être fait signifié interdiction d'entrer dans un resto pour white only (Ça, c'est pas une légende), Ali c'est le Vietnam refusé, pas question de faire la guerre pour lui, ça, brave gens de la Toile vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point c'est énorme ce qu'il avait fait, c'était IMPOSSIBLE de refuser de "servir son pays" pour un étasunien et lui, l'a fait, Ali c'est ses titres, Ali c'est un papillon surtout, un jeu de jambes flamboyant qui aurait laissé pantois Nijinski, Ali c'est quand même un peu l'abeille qui pouvait piquer, quelques jabs qu'il fallait bien décrocher puisqu'il était boxeur, mais point trop boxeur.

Ali, c'était surtout Ali comme de nos jours Zlatan est Zlatan, un point c'est tout. Ali comme Zlatan, c'est la jactance absolue, c'est l'héroïsme fait voix, c'est le sportif fait Homme, c'est la cervelle qui prend le pas sur le muscle, c'est la bête intelligemment médiatique, c'est la performance pure. Zlatan n'est pas footballeur, il est Zlatan, accessoirement footballeur, Ali n'était pas boxeur, il était Ali, accessoirement boxeur.

Le plus grand. Incombustible !!!

http://www.lapresse.ca/sports/sports-de-combat/201606/10/...


Ali
Ali Bande-annonce VF

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