Une playlist indie pop de 2016 ?
Le mois de mai marque le retour de grosses pointures du rock indé, à commencer par les STONE ROSES que l’on n’attendait plus. Le quatuor mythique de Manchester offre son premier nouveau morceau depuis plus de 20 ans. Avec un riff piqué à The Fall et des paroles plutôt niaises (All for one, one for all / If we all join hands, we’ll make a wall), le groupe s’offre un retour mitigé. Mais l’engouement était au rendez-vous, et les anglais surveillent de très près ce qui ce passe autour du groupe, au point de faire des articles bien creux (genre « le premier soundcheck de All for One« ). Si l’on reste à Manchester, on saluera le retour totalement éclipsé de Tim Booth et son groupe JAMES. Auteur ces dernières années d’albums franchement douteux, ce Bitch d’ouverture avec ses airs de Primal Scream ne peine pas à convaincre. Contrairement à un album en demie-teinte. Un peu comme les gallois de SUPER FURRY ANIMALS qui reviennent avec leur premier morceau depuis 7 ans. Evidemment, c’est complètement déjanté, coloré, et très ambiance foot, Euro oblige.
La perfide Albion continue de faire resurgir les grosses pointures avec le retour incontournable de RADIOHEAD. Thom Yorke accuse le coup des années, mais leur nouvelle galette semble retrouver la jeunesse d’antan. Non je ne parle pas de Creep (pourtant joué pour la première fois en live à Paris depuis plus de 7 ans !), mais en tous cas d’une certaine alchimie longuement concoctée au fil de ces dernières années. Il me faudra encore un peu de temps pour bien apprécier l’album qui tourne encore. On croise aussi JARVIS COCKER, ancien leader de PULP, qui écrit un EP pour la série Likely Stories. Non recommandé aux dépressifs, surtout après avoir écouté Radiohead ! Enfin, dans les pointures d’Outre-Manche, on aurait voulu fêter dignement le retour du grand RICHARD ASHCROFT. Oui, mais non… J’ai tenté de sauver un morceau au milieu de la mièvrerie ambiante, couplée à une croonerie de bas étage quand elle ne vire pas à la nostalgie des Pet Shop Boys englués dans leurs synthés. Mais diantre comment peut-on passer du monumental No Knock On My Door à cette bouse de Hold On ?
De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les incontournables STROKES qui sont de retour un peu par surprise. On reconnaît leur patte personnelle, mêlant bien les influences des débuts, les escapades solos de Julian Casablancas, et un poil de modernité avec un riff tout droit piqué à Aerodynamik de Daft Punk. Flagrant ! Mais pour avoir les vraies guitares qui pètent, il faut aller voir du côté de Jay Mascis et Lou Barlow aux commandes de DINOSAUR JR avec un premier single extrait de l’album qui sort en août. Toujours aussi bien ! Entre tout ça, on notera une petite incursion dansante de MOTORAMA, le groupe aussi stakhanoviste que son label (la bien respectueuse maison Talitres).
Valeurs montantes
TWIN PEAKS, groupe de Chicago qui nous avit claqué un beau hit pour l’été. De retour avec un bon album de rock indé légèrement tatapoum comme on les aime. Le gamin de CAR SEAT HEADREST s’est enfin décidé à passer en studio après 11 albums enregistrés dans sa cave. Bien lui en a pris pour donner de la consistance et une vraie production à ses morceaux. Une production dont a peut-être un poil abusé nos amis de FRENCH FILMS, ces finlandais fans de Jesus & Mary Chain qui balancent un petit EP, l’air de rien. Pas du niveau de l’album White Orchid, ce single fait carrément le job. L’alter ego de nos Blind Suns nationaux ? On garde nos amis toulonnais pour la fin. Justement, à propos de fin, EL BOTCHO nous annonce la séparation du groupe en même temps que la promo du nouvel album. C’est gorgé de soleil, popement écrit (comprenez « parfaitement pop »), bien équilibré et rondement mené. Un plaisir intact.
Découvertes indie pop, new wave, garage
Derrière le nom étrange de YAK se cache un groupe londonien signé chez Fat Possum (Black Keys, Sunflower Bean, Youth Lagoon). Si le riff d’intro de Take it peut évoquer Radiohead, l’ensemble de l’album est plutôt (dé)rangé du côté tatatpoum avec des riffs bien aiguisés et des shows qui sentent bon le sueur ! Rien de laissait présager que le producteur n’est autre que Steve Mackey, le bassiste de Pulp. Hungry Hearts rappelle l’urgence de Caught By The Fuzz de Supergrass, Curtain Twitcher la violence de Girl Band. Bref, un condensé de rock bien bourrin.
Songwriting
Et encore ?
On sera content de se défouler sur le rock presque glam des américains des SERATONES qui libèrent une belle énergie que l’on viendra adoucir avec ON DEAD WAVES, un duo formé de façon un peu impromptue lors d’un festival. En ressort un album à l’atmosphère triste et intense sur certains morceaux, un peu comme Beach House, plus catchy sur d’autres (California). Le nouveau single de WILD BEASTS se revendique le titre le plus électro de la playlist. L’album arrivera un peu plus tard cet été.
(Scrollez sur la playlist pour voir la suite)
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Une playlist indie pop de 2016 ?
Le mois de mai marque le retour de grosses pointures du rock indé, à commencer par les STONE ROSES que l’on n’attendait plus. Le quatuor mythique de Manchester offre son premier nouveau morceau depuis plus de 20 ans. Avec un riff piqué à The Fall et des paroles plutôt niaises (All for one, one for all / If we all join hands, we’ll make a wall), le groupe s’offre un retour mitigé. Mais l’engouement était au rendez-vous, et les anglais surveillent de très près ce qui ce passe autour du groupe, au point de faire des articles bien creux (genre « le premier soundcheck de All for One« ). Si l’on reste à Manchester, on saluera le retour totalement éclipsé de Tim Booth et son groupe JAMES. Auteur ces dernières années d’albums franchement douteux, ce Bitch d’ouverture avec ses airs de Primal Scream ne peine pas à convaincre. Contrairement à un album en demie-teinte. Un peu comme les gallois de SUPER FURRY ANIMALS qui reviennent avec leur premier morceau depuis 7 ans. Evidemment, c’est complètement déjanté, coloré, et très ambiance foot, Euro oblige.
La perfide Albion continue de faire resurgir les grosses pointures avec le retour incontournable de RADIOHEAD. Thom Yorke accuse le coup des années, mais leur nouvelle galette semble retrouver la jeunesse d’antan. Non je ne parle pas de Creep (pourtant joué pour la première fois en live à Paris depuis plus de 7 ans !), mais en tous cas d’une certaine alchimie longuement concoctée au fil de ces dernières années. Il me faudra encore un peu de temps pour bien apprécier l’album qui tourne encore. On croise aussi JARVIS COCKER, ancien leader de PULP, qui écrit un EP pour la série Likely Stories. Non recommandé aux dépressifs, surtout après avoir écouté Radiohead ! Enfin, dans les pointures d’Outre-Manche, on aurait voulu fêter dignement le retour du grand RICHARD ASHCROFT. Oui, mais non… J’ai tenté de sauver un morceau au milieu de la mièvrerie ambiante, couplée à une croonerie de bas étage quand elle ne vire pas à la nostalgie des Pet Shop Boys englués dans leurs synthés. Mais diantre comment peut-on passer du monumental No Knock On My Door à cette bouse de Hold On ?
De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les incontournables STROKES qui sont de retour un peu par surprise. On reconnaît leur patte personnelle, mêlant bien les influences des débuts, les escapades solos de Julian Casablancas, et un poil de modernité avec un riff tout droit piqué à Aerodynamik de Daft Punk. Flagrant ! Mais pour avoir les vraies guitares qui pètent, il faut aller voir du côté de Jay Mascis et Lou Barlow aux commandes de DINOSAUR JR avec un premier single extrait de l’album qui sort en août. Toujours aussi bien ! Entre tout ça, on notera une petite incursion dansante de MOTORAMA, le groupe aussi stakhanoviste que son label (la bien respectueuse maison Talitres).
Valeurs montantes
TWIN PEAKS, groupe de Chicago qui nous avit claqué un beau hit pour l’été. De retour avec un bon album de rock indé légèrement tatapoum comme on les aime. Le gamin de CAR SEAT HEADREST s’est enfin décidé à passer en studio après 11 albums enregistrés dans sa cave. Bien lui en a pris pour donner de la consistance et une vraie production à ses morceaux. Une production dont a peut-être un poil abusé nos amis de FRENCH FILMS, ces finlandais fans de Jesus & Mary Chain qui balancent un petit EP, l’air de rien. Pas du niveau de l’album White Orchid, ce single fait carrément le job. L’alter ego de nos Blind Suns nationaux ? On garde nos amis toulonnais pour la fin. Justement, à propos de fin, EL BOTCHO nous annonce la séparation du groupe en même temps que la promo du nouvel album. C’est gorgé de soleil, popement écrit (comprenez « parfaitement pop »), bien équilibré et rondement mené. Un plaisir intact.
Découvertes indie pop, new wave, garage
Derrière le nom étrange de YAK se cache un groupe londonien signé chez Fat Possum (Black Keys, Sunflower Bean, Youth Lagoon). Si le riff d’intro de Take it peut évoquer Radiohead, l’ensemble de l’album est plutôt (dé)rangé du côté tatatpoum avec des riffs bien aiguisés et des shows qui sentent bon le sueur ! Rien de laissait présager que le producteur n’est autre que Steve Mackey, le bassiste de Pulp. Hungry Hearts rappelle l’urgence de Caught By The Fuzz de Supergrass, Curtain Twitcher la violence de Girl Band. Bref, un condensé de rock bien bourrin.
Songwriting
Et encore ?
On sera content de se défouler sur le rock presque glam des américains des SERATONES qui libèrent une belle énergie que l’on viendra adoucir avec ON DEAD WAVES, un duo formé de façon un peu impromptue lors d’un festival. En ressort un album à l’atmosphère triste et intense sur certains morceaux, un peu comme Beach House, plus catchy sur d’autres (California). Le nouveau single de WILD BEASTS se revendique le titre le plus électro de la playlist. L’album arrivera un peu plus tard cet été.
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