Ainsi, afin de mieux cerner ces différents niveaux de vulnérabilité et de proposer des réponses appropriées, Adalia a convié Ahmed Bouaicha, responsable des solutions entreprise chez Dell Afrique du Nord et de l'Ouest, Driss Farissi, general manager de TNS, Saad Echouafni, responsable marketing et consultant en sécurité numérique, et Mohamed Douyeb, consultant en contenu digital. Aussi, Grégory Gueneau, président-directeur général d'Adalia, a pris part à la rencontre.
Partant du constat que la protection du secret des affaires constitue un enjeu vital pour les entreprises, les intervenants ont relevé que pas moins d'un million d'intrusions ou de cyber-attaques sont effectuées dans le monde chaque jour. De même, le Maroc, en particulier, est l'un des pays les plus affectés par ce problème. A ce titre, l'ensemble des intervenants convient que les entreprises du Royaume ne sont pas suffisamment, voire pas du tout, protégées tant sur le plan juridique, technique que sécuritaire.
Dans ce sillage, l'un des participants au débat, expert dans les questions de cyber-sécurité qu'il a attiré, l'attention des intervenants sur le fait qu'il est rare de trouver un service dédié à la sécurité, de l'information au sein des entreprises au Maroc. Ces derniers ont souligné la nécessité de développer un travail de sensibilisation y compris auprès des responsables et entrepreneurs sur les risques, leur hiérarchisation, les niveaux de sécurisation requis, adaptés aux enjeux de ces entreprises et à la vulnérabilité de leurs données. De même, plusieurs exemples très concrets ont été avancés, notamment la distinction des informations confidentielles, des informations publiques, la définition des niveaux d'accès, la signature d'une clause de confidentialité par tous les concernés.
Pour sa part, un responsable de la CGEM a proposé de mettre en place un cloud marocain, pour éviter que les clouds étrangers, notamment en Europe et aux Etats-Unis, ne disposent pas de nos informations. La réponse de Saad Echouafni a été sans appel : "Le cloud est cher, et l'économie marocaine n'en a actuellement pas les moyens". Et d'ajouter: "On pourrait néanmoins créer une agence nationale, à l'instar d'autres pays, qui assurerait la mise en place et le respect des règles de protection du secret des affaires". En outre, il a souligné la nécessité de ne plus considérer la sécurité de l'information comme un sujet à part, mais qui doit faire partie intégrante de la vie de l'entreprise.
En conclusion, l'ensemble des intervenants a convenu qu'au-delà de la sensibilisation, il était essentiel de former et d'outiller les équipes afin de les doter de règles simples et de leur permettre d'anticiper les besoins au cas par cas. A ce titre, Grégory Gueneau n'a pas manqué de présenter le type de modules intensifs et ciblés proposés par Adalia School of Business sur les questions de secret des affaires et de cyber-sécurité pour clore le débat sur une touche de confiance en l'avenir des futures générations.
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