Exposition « Accélération d’espace » Vladimir Skoda | L’Aspirateur Narbonne

Du 11 juin au 27 août - Vernissage samedi 11 juin à 11h

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L'exposition réunit des oeuvres d'époques différentes (de 1986 à 2016), dont certaines sont conçues spécifiquement pour le lieu.
Son oeuvre se nourrit d'un intérêt pour le savoir scientifique et particulièrement pour l'astrophysique et l'astronomie. Depuis les années 90, le travail de Vladimir Skoda est identifié à la sphère, dont il explore toutes les variations et les incidences (de la bulle de savon à la sculpture monumentale en passant par des sols de billes...).

Il s'intéresse également à un matériau - l'acier - qu'il peut laisser à l'état brut ou utiliser comme support de formes géométriques ou polir jusqu'à en faire des miroirs.

Jeux de miroir et de pendules
En 1987, à l'occasion d'une exposition personnelle au Musée d´art moderne de la Ville de Paris, il présente une série de boules
d'acier forgées intitulée " de l´intérieur ". En 1988, une sphère parfaite apparaît dans son travail, puis, en 1991 une sphère à la surface réfléchissante. Sur cette surface en miroir, ne se dessinent plus seulement les

limites de la sphère, de son énergie interne, mais les mille apparences du monde extérieur qui viennent s'y refléter. La sphère devient alors un programme, le sujet et la matière d'explorations multiples.
En 1994, Vladimir Skoda s´inspire du mouvement du pendule de Foucault. La dynamique et la technique pendulaires, associées à l´utilisation du miroir concave poli, produisent une expérience nouvelle : " Galileo - Galilei ". L'objet réfléchi, dans le mouvement
qui le rapproche du miroir, produit une déflagration, une sorte d'incandescence qui le dématérialise.
Les " Miroirs du temps " font partie de la série des miroirs vibrants et tournants créés depuis 1999. L'un d'entre eux fut présenté en 2006 à l´exposition Specchio del tempo, à Spoleto, en Italie, sous l'arche du Ponte delle Torri, où il réfléchissait le paysage, tout en démultipliant les perspectives par son mouvement. Devenu virtuel, le miroir fait l'objet de métamorphoses incessantes, dont l'architecture et le corps même du spectateur sont à la fois la cause et l'un des effets-reflets.
Une réflexion sur l'entropie
Mais Skoda ne joue pas avec les seules représentations de l'espace ; il aborde aussi ses propriétés physiques et en particulier l'entropie, le processus par lequel l'énergie disponible se transforme en énergie non disponible. Elle implique donc que l'énergie ne
soit pas constante et que tout système impliquant de l'énergie ait virtuellement une fin.
Constituée de milliers de billes d'acier, " Entropia grande, 1 - infini " manifeste, par leur répartition aléatoire et incomplète sur le sol, cette déperdition de l'énergie, s'exerçant de façon inégale au début et à la fin du processus. Ordonnée au départ (les billes faisant comme un tapis régulier) et désordonnée sur ses limites, la surface d'acier est alors l'image de toute entité physique. Cette nappe de billes que l'on voit sur le sol de L'Aspirateur, manifeste le degré de désorganisation du système selon le temps de son déploiement.
L'Aspirateur - Lieu d'art contemporain, Avenue Hubert-Mouly - 11100 Narbonne Tél : 04 68 90 50 91