La peur et la cupidité en bourse guettent tour à tour l’investisseur

Publié le 09 juin 2016 par Martin Raymond @investiralabour

La peur et la cupidité sont deux émotions dont M. Le Marché est souvent victime. Chacune à leur tour, elles viennent s'ancrer en lui. Leur durée et leurs conséquences sur lui reste imprévisibles.

La peur et la cupidité en bourse guettent l'investisseur autonome

C'est pour cela que l' investisseur autonome intelligent et rationnel ne doit pas chercher à identifier le début et la fin de ces épidémies. Son ambition doit demeurer plus modeste: il doit être sur ses gardes quand M. Le Marché est cupide et cupide quand M. Le Marché a peur.

Dans le meilleur des mondes, un investisseur autonome devenant actionnaire d'une entreprise à juste prix, touchera un rendement équivalent à la croissance intrinsèque de la dite entreprise sur la durée de son actionnariat. Par contre, la réalité est toute autre.

Comme se sont les investisseurs qui dictent la direction que prend M. Le Marché et que, ces mêmes investisseurs sont, pour la majorité, des humains laissant la peur et la cupidité les envahir à certains moments, M. Le Marché en vient qu'à prendre des directions pour le moins exagérées.

Le travail de l' investisseur autonome avisé et rationnel devient alors celui d'un chercheur de bonnes occasions d'affaires. Vos seriez surpris du nombre de fois dans les dix dernières années où M. Le Marché m'a offert sur un plateau d'argent des entreprises remarquables pour un prix d'ami. Tout cela, parce que la meute des investisseurs, agissant en mouton, c'était laissé envahir par la peur.

Le contraire est tout aussi vrai. En période d'euphorie boursière, quand la meute d'investisseurs se laisse guider par la cupidité, M. Le Marché devient si cupide qu'il en perd toute sa rationalité, m'offrant alors l'opportunité de lui vendre mes actions à un prix exorbitant.

La logique en Bourse veut que les actionnaires soient rémunérés par la croissance intrinsèque des entreprises dont ils sont actionnaires, par contre, la réalité est fort différente. La rémunération des actionnaires vient en majeure partie des comportements erratiques des autres actionnaires.

Pour que les cours soient raisonnables et logiques, il faut que les actionnaires actuels et futurs, le soient aussi, et la seule certitude que j'ai, à ce propos, c'est que les émotions instables des investisseurs finiront toujours par entraîner le troupeau d'investisseurs-moutons dans la mauvaise direction. Celle, où ils prendront des décisions irrationnelles qui leurs coûteront beaucoup d'argent au détriment de la minorité d'investisseurs intelligents et rationnels qui eux, s'enrichiront sur le dos de leurs décisions impulsives causées par un mauvais contrôle de leurs émotions.

Voilà pourquoi, il est impératif que vous en veniez qu'à développer votre indépendance d'esprit et votre faculté de jugement personnelle. Éloignez-vous de la meute dirigée par un esprit dépendant et impersonnel, et joignez le groupe restreint des investisseurs autonomes indépendants, intelligents et rationnels.

Par Martin Raymond

Êtes-vous un investisseur indépendant d'esprit ou bien un investisseur mouton qui laisse la meute le diriger?

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