Jeanne Benameur, j’aime.
D’habitude.
Ce titre, pourtant j’étais contente de le trouver dans la sélection du Prix des Libraires en Seine. Sélectionné par les libraires des Hauts-de-Seine et avec un sujet d’actualité, je me suis dit que, comme d’habitude, j’apprécierai.
L’histoire est empreinte de réalité brûlante, affublée d’un goût d’aujourd’hui.
Alors, forcément, on se dit que ça nous rappellera surement des choses entendues, vues, entre-aperçues.
Quand c’est le moment de plonger dans l’histoire d’Etienne, revenu d’une captivité après quelques mois sous le joug d’hommes qui n’ont plus rien à perdre, on est touché par plusieurs sentiments qui nous font basculer d’un état à un autre, entre le bon et le moins bon.
L’homme revient aux sources pour se reconstruire et renoue avec ses amis d’enfance qui sont tous devenus des hommes et des femmes très ordinaires, touchés, eux aussi par la vie, cabossés par le quotidien.
Un roman condensé, qui dit en quelques pages l’atrocité de l’âme humaine, les épreuves, les remous du quotidien et la peur.
Un texte assez sombre qui ne laisse entrevoir qu’assez peu de lumière dans son sillage.
Pourtant, le style de Benameur est là, fin, brut et aiguisé à la fois pour nous faire passer un bon moment de lecture. Si vous ne deviez en lire qu’un, ne choisissez pas celui-ci cependant; ses autres titres sont plus révélateurs.
Otages intimes, Jeanne Benameur, Actes Sud, 2015
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble