Les parents s'inquiètent du manque d'information avant l'arrivée d'un système censé régir l'accès des élèves à la cantine
Les parents d'élèves FCPE du collège de Poussan n'ont pas chômé ce week-end. A l'entrée de chacun des quatre villages, Poussan, Montbazin, Gigean et Balaruc-le-Vieux, qui envoient des élèves au collège Via Domitia, ils ont accroché une banderole invitant tous les parents à réagir à « l'accélération soudaine » de la mise en place d'un contrôle par biométrie de l'accès à la cantine du collège.
Une borne biométrique réagissant au contour de la main doit en effet être mise en service en septembre à l'entrée de la cantine et remplacer l'ancien système de cartes magnétiques, devenu obsolète.
Au-delà de la question éthique que peut poser à chacun la mise en place d'un tel système d'identification, certains parents d'élèves FCPE dénoncent aujourd'hui, surtout, l'absence d'information préalable à cette mise en place. « Nous ne comprenons pas pourquoi la direction du collège se précipite soudainement pour relever le contour des mains de l'ensemble des collégiens » indique Anne-Elisabeth Maslo, une des délégués FCPE du collège.
Selon les parents d'élèves, les collégiens qui vont rapporter leurs livres cette semaine seront soumis au relevé des contours de leurs mains. Des indications leur auraient été données en ce sens soit sur leur cahier de correspondance, soit sur un tableau d'affichage du collège et pour certains, par un courrier adressé aux parents et les invitant à autoriser ce relevé. Une autorisation préalable sur laquelle Gilles Fortuné, autre élu FCPE du collège, insiste particulièrement : « L'utilisation du système biométrique est très réglementée. Le relevé de la main ne peut se faire sans une autorisation expresse des parents. » Or, selon eux, à ce jour, tous les parents n'ont pas été destinataires de cette lettre.
D'ailleurs, d'autres questions préoccupent les parents comme le devenir du fichier informatique qui contiendra les relevés du contour des mains de chaque élève. « Il va être connecté à d'autres ordinateurs dans le collège, nous demandons la transparence complète au niveau de la sécurité des données », insiste Anne-Elisabeth Maslo.
Enfin, les parents interpellent également le conseil général de l'Hérault. « La direction nous a présenté le système biométrique comme étant le seul financé par le Département », explique Gilles Fortuné. Un propos qui étonne d'autant plus les parents d'élèves que, selon eux, la commission nationale informatique et libertés (Cnil) oblige le collège à proposer un système alternatif à la biométrie pour les parents qui refuseraient que leur enfant ne se soumette au relevé du contour de leur main. Affaire à suivre.
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