La campagne de débusquage des tartuffes fauxcialistes continue. Après Le Foll et Le Drian dérangés chez eux par des agriculteurs mécontents en février dernier, Macron accueilli par des jets d’œufs à Montreuil alors qu’il venait y commémorer les 80 ans du front populaire (une provocation idéologique soutenue avec une haine anti-gauchiste primaire sans pareille par l’inénarrable BRP), et enfin l’occupation du siège de leurs amis du Medef hier, voilà que la marionnette libérale interchangeable du projet de loi qui porte son nom vient d’être confrontée au petit matin à la colère populaire des précaires du spectacle :
sourceLes mêmes qui imposent sans concertation ni respect de l’immense mobilisation populaire contre la loi El Khomri leur projet libéral régressif s’offusqueront de cette prétendue intrusion dans la vie privée de ladite, quand bien même il ne me semble pas que ces « sauvageons » (sourires) se seraient introduits dans son appartement. D’autres critiqueront la méthode qui selon eux serait improductive. Pourtant, comme l’écrivent ceux de la Coordination des Intermittents et précaires d’île de France (CIP-IDF), notre adversaire politique et ses soutiens, qui se permettent de nous imposer le contenu de nos vies et de nos conditions de travail sans les connaître ni les partager ni les interroger ne répugnent pourtant pas quant à eux à entrer dans notre intimité en pratiquant des assignations à résidence excessives, en surveillant toutes nos correspondances électroniques, en interdisant à certains au nom de leur engagement politique telle ou telle manifestation. Ils pratiquent une répression systématique envers les opposants à la loi travail, criminalisent l’action syndicale, et multiplient les violences policières, en mutilant nos corps et en méprisant notre lutte dans les termes les plus orduriers et excessifs, dans un total déni de réalité proprement hallucinant. Mais ce seraient nous qui serions condamnables ? L’avenir jugera de leur obstination coupable à imposer une loi dont personne ne veut, et qui fait d’ores et déjà, avant même d’être appliquée, tant de dégâts. Qu’ils ne s’en prennent qu’à eux.