Petite touche féminine sur le blog, parce que ça faisait bien longtemps (je ne pense pas compter pour du beurre non plus, mais vous voyez où je veux en venir) : je vous présente aujourd’hui Kiah Victoria, chanteuse de 24 ans née à Berlin qui a ensuite vécu au Connecticut, au Kenya et au Maryland avant d’atterrir dans la Grosse Pomme, qui fut ceci dit la première ville à lui offrir une opportunité musicale.
En effet, à peine âgée de 9 ans, Kiah brûle les planches de Broadway pendant 6 mois dans le rôle de la petite Nala pour les besoins de la comédie musicale The Lion King. Diplômée du prestigieux Clive Davis Institute de l’université de New York, la jeune femme affiche également sur son CV une participation au clip Picasso Baby de Jay Z, tournage au cours duquel elle s’est d’ailleurs retrouvée à chanter face au rappeur. « C’était irréel. J’ai eu un mystérieux coup de fil me demandant d’aller dans cette galerie d’art où Jay Z serait. J’y suis allée et j’ai vu tous ces gens issus de milieux créatifs, puis Jay est arrivé et s’est simplement mis à rapper Picasso Baby, s’est-elle souvenue sur Music Times. C’était dingue. Ils ont ensuite demandé si certains d’entre nous voulaient se produire face à Jay : l’une de mes amies a accepté et j’ai cru un instant avoir raté le coche. Mais ils ont demandé si quelqu’un d’autre souhaitait se présenter et j’ai dit ‘Moi ! Moi !’. Et j’ai foncé. » Kiah a choisi d’interpréter Who’s Loving You des Jackson 5, sous les applaudissements de Jay Z. Elle n’a toutefois pas eu autant de chance quelques années plus tôt, à l’occasion du casting de la saison 2 de The Voice US : sélectionnée pour les blind auditions, l’artiste n’a jamais pu se présenter face aux coaches, Christina Aguilera ayant confié la toute dernière place disponible à la candidate précédente. « Je n’ai jamais eu ma chance. J’avais trouvé ça plutôt tragique à l’époque, mais cette expérience m’a donné un coup de pied aux fesses et m’a fait prendre conscience que je n’avais pas besoin d’une organisation tierce pour définir mon art », a-t-elle expliqué à Witness This.
Elle a donc pris les choses en main en sortant plusieurs projets qui ne sont malheureusement plus disponibles à l’heure actuelle, afin de mieux servir son nouvel univers, introduit par le somptueux single Cold War, qui s’élève et s’amplifie au fil des secondes. « On se fait du mal et on essaie de rejeter la faute sur quelqu’un ou quelque chose d’autre alors qu’en réalité, nous sommes pleinement responsables, a-t-elle révélé à propos du morceau. Cette guerre froide à laquelle je fais référence est cette lutte entre le déni et l’illumination. »
D’ici la fin de l’année, Cold War donnera naissance à un EP, sur lequel Kiah Victoria travaille notamment avec le producteur Carassius Gold à qui l’on doit ce premier single, mais aussi People Say de Seramic et quelques perles dans les répertoires d’Alex Vargas et Jack Garratt.