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The Winner's Curse - The Winner's Trilogy #1

Publié le 08 juin 2016 par Lael69
The Winner's Curse - The Winner's Trilogy #1Marie Rutkoski
Farrar Strauss Giroux
Mars 2014
355 pages
Hardback 17,70 euros
Grade 9
Young Adult
Résumé en VO : As a general’s daughter in a vast empire that revels in war and enslaves those it conquers, seventeen-year-old Kestrel has two choices: she can join the military or get married. But Kestrel has other intentions. One day, she is startled to find a kindred spirit in a young slave up for auction. Arin’s eyes seem to defy everything and everyone. Following her instinct, Kestrel buys him—with unexpected consequences. It’s not long before she has to hide her growing love for Arin. But he, too, has a secret, and Kestrel quickly learns that the price she paid for a fellow human is much higher than she ever could have imagined. Set in a richly imagined new world, The Winner’s Curse by Marie Rutkoski is a story of deadly games where everything is at stake, and the gamble is whether you will keep your head or lose your heart.
La majeure partie de mes choix de lecture VO respecte plusieurs critères : le craquage sur la couverture (celle-ci est WHAOUH), si je comprends tout le résumé et la quatrième de couverture, et le niveau. The Winner's Curse est affiché en niveau 9 et bien qu'étant débutante, j'ai voulu suivre mon envie. Je le traduirais par Le sort des vainqueurs, autrement dit un jeu de pouvoirs, un jeu de politique. En quelques mots je vais vous expliquer ce que j'ai ressenti à cette lecture et ce que j'en ai compris.
Tout d'abord, on fait connaissance avec Kestrel, 17 ans, fille du général de l'armée, aristocrate Valorian. Elle assiste aux côtés de sa meilleure amie Jess a une vente aux enchères... d'esclaves. Au terme d'un duel serré, elle achète Arin, un esclave Herrani pour un prix exorbitant qui fait beaucoup jaser. Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, on comprend que l'univers inventé par Marie Rutkoski oppose les Valorian aux Herrani. Il y a 10 ans, les Herrani vivaient dans le luxe et la prospérité, possédaient des terres et la "black powder" la poudre noire qui on s'en doute est une arme efficace pour qui la possède. Les Valorian se sont révoltés et les ont attaqués dans une guerre civile sanglante. Ils ont pris les maisons, les richesses, ont tué et pillé, ont séparé des familles. De ce conflit sont sortis vainqueurs les Valorian qui depuis, ont réduit en esclavage les Herrani, les forçant à être domestiques dans leurs anciennes maisons. Le père de Kestrel est le général de l'armée Valorian et il est strict sur l'éducation de sa fille. Kestrel aime par dessus tout la musique et jouer du piano, un instrument qui lui rappelle sa mère défunte. Si Kestrel est une jeune fille intelligente, déterminée, brillante stratège, forte, elle est aussi sensible et douce. Elle ne voit pas les choses comme son père et pense que tout n'est pas blanc ou noir. Etre vainqueur, oui mais à quel prix ?
Ainsi son père lui impose un ultimatum : soit elle s'engage à ses côtés dans les rangs militaires, soit elle se marie... Kestrel ne veut rien de ces deux options. Elle est indépendante. Elle découvre certains points en communs avec Arin, au fur et à mesure qu'elle passe du temps avec lui, qu'elle apprend à le connaître. Le récit à la troisième personne est ici bienvenu car il permet d'avoir un ressenti plus large sur la société valorian, sur le point de vue de Kestrel, sur Arin, sur sa vision des choses, sur leurs coutumes, leurs habitudes de vie et leurs croyances. Inversement Arin apparaît comme un homme fort et têtu, engagé dans un secret que l'on devine d'ailleurs assez facilement. Il aura un rôle très important. Il est charismatique mais ne se laisse pas du tout impressionné par l'esprit avisé, adroit et habile de Kestrel. J'ai adoré leurs parties de "Bites and Stings" (Morsures et Piqûres) et leur complicité naissante, née d'épreuves douloureuses. On se doute qu'une romance s'installe, empreinte de tolérance, sur fond de différences raciales et sociales, mais ce n'est pas du tout simple. Les paroles d'Arin, les pensées de Kestrel sont souvent tristes, entre doutes, questions, puis ils ne vivent pas dans une société bienveillante. Elle est plutôt cruelle, égoïste et la puissance des Valorian est née dans des circonstances dramatiques. D'ailleurs on ressent le poids des Herrani, la fierté voire même l'impudence des Valorian. Tout ça est parfois pesant. Marie Rutkoski évoque des thèmes durs : l'esclavagisme, la rébellion, la politique et la stratégie militaire. Tout ce contexte rappelle The Book of Ivy. Chacun avance ses pions et tout est conçu comme dans une partie d'échecs. Il est question de vie et de mort comme il est question de gagner ou de perdre un jeu de cartes. C'est assez bluffant cette manière de voir le monde. L'ambiance s'en ressent, elle est vraiment originale, prenante, à la fois lente mais vraiment captivante. Les évènements de la fin rendent la lecture addictive et intense : l'héroïne fait des choix, des sacrifices et prend les choses en mains. Elle est surprenante et a beaucoup de courage parce que les dernières lignes sont bouleversantes. Kestrel était déjà impliquée dans l'intrigue mais la fin ne l'épargne vraiment pas. Il me faut absolument la suite (qui m'attend déjà dans ma PAL) parce que ce premier tome est une excellente surprise, une lecture enthousiasmante. J'aurais mis un mois pour le lire parce que le niveau est tout de même difficile et j'ai dû m'accrocher. Mais une fois entrée dans le sujet et le vocabulaire retenu, on est immergé. C'est que l'écriture est fluide, parfois poétique, Marie Rutkoski aborde une société dure et créer un décalage avec des moments plus tendres, plus délicats (oui!!). C'est joué/écrit finement et surtout l'ambiance singulière contribue grandement à la compréhension. Je ne regrette pas du tout d'avoir persévéré! C'est un excellent tome!

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