Synopsis:
Dans les coulisses, quelques instants avant le lancement de trois produits emblématiques ayant ponctué la carrière de Steve Jobs (Michael Fassbender), du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, le film nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique pour dresser un portrait intime de l’homme de génie qui y a tenu une place centrale.
Casting:
Réalisateur – Danny Boyle.
Acteurs & Actrices – Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen, Jeff Daniels, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston…
Bande annonce:
Critique: ★★★★★
Extrait de ma critique du 04/02/2016.
Malgré une production quelque peu chaotique, qui a vu les différents réalisateurs et acteurs associés au projet disparaître progressivement (David Fincher, Leonardo DiCaprio, Christian Bale), force est de constater que l’équipe finale réunie autour de ce second biopic sur Steve Jobs a tout de même fait un travail remarquable. Ce qui n’a rien de particulièrement étonnant au vu de la concentration de talent dont celle-ci dispose. Outre l’immense qualité de son casting (Michael Fassbender, Kate Winslet, Jeff Daniels et Seth Rogen), le long-métrage peut effectivement compter sur un excellent cinéaste (Danny Boyle) et un incroyable scénariste (Aaron Sorkin). Après son superbe travail sur The Social Network, Le Stratège et la série The Newsroom, ce dernier livre d’ailleurs un nouveau script d’exception, complètement en marge des biopics traditionnels. En effet, une fois n’est pas coutume, le film ne brosse pas le parcours complet du personnage, ni même un pan important de sa vie, mais propose de le découvrir au travers des coulisses du lancement de trois de ses créations les plus emblématiques : le Macintosh, le Black Cube et l’iMac. Plus que l’orateur public hors-pair que l’on connaît tous, c’est ainsi davantage l’homme de l’ombre que l’on découvre. Un homme complexe, fascinant, manipulateur, cruel, visionnaire, brillant, froid, méticuleux, tyrannique, ambitieux…
Par le prisme des relations, Boyle et Sorkin revisitent l’histoire du génie, sans jamais s’abaisser à le juger, et nous plongent de plein fouet dans son intimité. Une plongée intense ponctuée de joutes verbales aussi impressionnantes que jouissives, renforcées par la bande son énergique de Daniel Pemberton qui transcende littéralement les émotions. Forts d’une réalisation dynamique et d’un montage fluide, les trois actes du film s’enchaînent sans le moindre accroc et nous gratifient de nombreuses séquences d’anthologie. Des séquences captivantes qui doivent également beaucoup à la prestation sensationnelle de Michael Fassbender. Sans forcément ressembler au personnage, l’acteur l’incarne néanmoins avec une authenticité déconcertante. A tel point que l’on n’a jamais vraiment l’impression qu’il joue Steve Jobs. Il l’est, tout simplement. Face à lui, Kate Winslet délivre une performance pleine de charisme et offre un contrepoint émotionnel bienvenu au récit. Malgré l’indéfectible soutien de son personnage envers Jobs, son extrême humanité contraste en effet nettement avec la rigueur professionnelle glaciale du visionnaire. Sans elle, le film n’aurait assurément pas été aussi intéressant. Enfin, Jeff Daniels et Seth Rogen parviennent totalement à exister lors des nombreux échanges qu’ils ont avec Michael Fassbender, signe qu’ils ne déméritent absolument pas.
LE BLU-RAY
Caractéristiques:
Audio – DTS-HD Master 5.1 : Anglais / Dolby Digital 5.1 : Français, Italien, Espagnol.
Image – 1080p HD / 16×9 / 2.40:1.
Sous-titres – Français, Néerlandais, Anglais, Italien, Espagnol, Lituanien, Letton.
Durée – 122 minutes.
Bonus
- Inside Jobs : The Making of Steve Jobs.
- Feature Commentaries with Director Danny Boyle or Writer Aaron Sorkin and Editor Elliot Graham.
Éditeur – Universal Pictures.
Avis:
Ayant pris une petite claque lors de la découverte du film en salle il y a quelques mois, j’avais vraiment hâte de pouvoir le revoir en Blu-ray à sa sortie. Et malgré l’absence de sentiment de surprise, je dois reconnaître qu’il m’a, à nouveau, particulièrement séduit. Il faut dire que la piste DTS-HD Master 5.1 bénéficie d’une superbe précision qui met parfaitement en valeur les joutes verbales entre les personnages. Et Dieu sait qu’il y en a dans Steve Jobs ! Les amateurs de VF regretteront bien sûr l’absence de piste HD en français mais, à mon sens, le long-métrage ne peut de toute façon pas s’apprécier à son maximum sans version originale. Au niveau de l’image, celle-ci jouit d’une définition d’excellente facture, seulement handicapée par un grain un peu trop prononcé dans sa première moitié. Néanmoins, les deux premiers actes du film étant tournés sur pellicule, par opposition au numérique du troisième acte, ce grain est certainement voulu par le réalisateur. Il s’agit donc d’un défaut mineur, à relativiser. Enfin, au-delà des commentaires audio du réalisateur, du scénariste et du monteur, la partie « supplément » du disque vaut surtout pour son making of de 45 minutes, riche en informations, qui nous plonge à merveille dans les coulisses du tournage. Pour toutes ces raisons, le Blu-ray de Steve Jobs est donc à visionner autant pour la qualité du film que pour ses arguments techniques.
Disponible à partir du 8 juin 2016 en DVD et Blu-ray (Belgique).