Il est bleu, ancien rouge, mais plutôt vert.
C'est aussi le buddy de Mélanie Joly.
Ce simple fait devrait déjà le discréditer à jamais.
Paul Saint-Pierre Plamondon a le nom aussi long qu'il s'imagine la carrière. Et je lui souhaite.
Mais je ne lui souhaite surtout pas le direction du Parti Québécois qu'il tentera maintenant de briguer comme 5ème candidat après Véronique Hivon, Alexandre Cloutier, Jean-François Lisée et Martine Ouellet.
Françoise David a quitté les rangs du PQ et a fondé Québec Solidaire le jour de mon anniversaire en 2006 en réaction à Lucien Bouchard qui, 6 ans avant, offrait une augmentation de 10 sous du salaire minimum, ce qu'elle considérait une insulte. François Legault a quitté les rangs du PQ parce qu'en hommes d'affaires, il trouvait que la machine ne roulait pas assez vite (C'était aussi un problème pour PKP et ce le sera pour tous les hommes d'affaires mal avisés en politique) et a fondé son propre parti parallèle. Jean-Martin Aussant a quitté le PQ pour fonder aussi son propre parti parce qu'il s'est dit "on devrait créer un nouveau parti...".
Existe-il une idée plus sotte, dans une population aussi petite que la nôtre, que de diluer les votes dans un paquet de petits partis? Les États-Unis sont 323 625 762, et même ces cons du fusil ont compris qu'il fallait choisir entre 2 partis.
D'un autre côté, il n'est pas anormal que le seul parti qui soit obsédé par une seule option perde de temps à autre des gens qui voient autre chose que cette seule option.
Et garder les Libéraux au pouvoir, ça donnera toujours aux autres la chance de chialer contre eux, sport national et relatif confort Québécois qui ouvre toute grande la porte aux bandits.
Paul Saint-Pierre Plamondon avait lancé (avec Mélanie Joly) le projet Générations d'Idées qui avait fait le tour de 19 villes pour sonder comment les 20-35 ans pensaient le Québec. En naîtra un essai l'année suivante intitulé , humblement et aussi longuement que son nom :
Des Jeunes et l'Avenir du Québec: Les Rêveries d'un Promeneur Solitaire, titre dont les 5 derniers mots ont été largement empruntés à un livre célèbre du philosophe jardinier Jean-Jacques Rousseau.
Voyez en couverture la vision de ce visionnaire.
Profond est-il.
Paul Saint-Pierre Plamondon n'est pas différent de Françoise David, François Legault ou Jean-Martin Aussant. Voilà une tête qui était d'abord libérale (Comme Mélanie Joly) inconfortable avec l'association naturelle entre corruption et Parti Libéral, et qui choisit le banc vide afin de peut-être y asseoir sa coquille, tout aussi vide (comme Mélanie Joly).
Paul s'éparpille. Avant de se présenter comme candidat, il avait d'abord annoncé (attention idée nouvelle à venir) qu'il voulait fonder un nouveau parti.
C'est une aile provinciale du parti Libérale que souhaite au fond mettre sur pied, PSPP. Il se rapprocherait ainsi de deux autres coquilles vides bien connues au Fédéral: Justin...et Mélanie.
Les priorités de PSPP? (Attention idées nouvelles à venir) Investir dans l'éducation, freiner le décrochage, protéger l'environnement, investir dans les transports urbains, contenir la dette publique, réduire les inégalités, défendre la langue française.
Et la paix dans le monde.
Partout et nulle part.
Éparpillé.
Si éparpillé qu'en 2011, il perd son micro à la radio de Radio-Canada pour être allé planter 250 balais face à l'Assemblée Nationale de Québec afin de réclamer une commission d'enquête publique sur le milieu de le construction au Québec.
Oui les enjeux sont réels et nobles, mais qui n'a pas ce disque à la maison?
Les proposition concrètes sont encore rares.
Même dans ces deux livres, le second, publié en 2014, au titre toujours modeste:
Les Orphelins Politiques: Plaidoyer Pour un Renouveau du Paysage Politique Québécois.
Pour un nouveau parti?
L'orphelin politique ne l'est plus.
PSPP nous as présenté sa face de jeune bleu, aux idées rouges, la semaine dernière en conférence de presse.
Il y a de la belle naïveté dans ses propos, mais le fond de l'ensemble semble juste.
René Lévesque, duquel PSPP se réclame, était un ancien rouge. Ça pourrait être sain d'avoir quelqu'un d'ailleurs pour gouverner le PQ.
Mais PSPP n'est Péquiste que depuis peu. Depuis si peu...
PSPP: Pas Sur Pour ce Parti ou
PSPP: Plutôt Sain Pour le Parti?
La politique a besoin de plus que des faces.
Comme Justin ou Mélanie. Dont l'écho du vide se fait entendre de tous les podiums.
PSPP est-il plus qu'une coquille?
Solitaire, orphelin, est-il bien seul?
C'est drôle je ne m'enlève pas de la tête cette image, en pensant à PSPP, de Chris avec qui je travaillais dans ma compagnie de Jambon internationale. Chris peinait à ne pas cacher sa fierté de posséder et conduire une moto. Bien que je lui avait avoué ma méconnaissance de la moto, mon manque total d'intérêt et mon relatif mépris de l'engin et de son univers, il m'en parlait sans cesse quand même. Son bureau se trouvant collé au mien. Un jour, il y a eu une alerte d'incendie qui a forcé tout le building à évacuer. Chris a disparu. une fois dehors, avec quelques 500 personnes dehors regardant le building, est soudainement passé devant nous, sur sa moto, Chris, qui aussi pris le temps de tourner sa tête vers nous afin de vérifier l'impact de son show.
C'est con, maintenant quand je pense à ça, c'est PSPP que je vois assis sur la moto.
Et qui irait liker sa propre annonce de candidature à la chefferie sur sa page Facebook personnelle.
Mais je me trompe peut-être. Laissons la chance au coureur.
Personnellement je sais qu'il y a franchement trop de baby-boomers en province pour faire passer une tête aussi verte.