Alexander Van der Bellen, Président fédéral d’Autriche I ©AFP
La victoire d’Alexander Van der Bellen, candidat indépendant soutenu par le parti écologiste, a été rendue officielle le 1er juin. Après le recompte des votes, l’écart entre les deux candidats n’est plus que de 1 000 voix… mais l’ancien économiste reste en tête, avec 50,35 % des scrutins. Une situation que le parti autrichien pour la liberté (FPÖ) a du mal à accepter.
Le parti extrémiste envisage d’introduire un recours juridique contre les résultats de l’élection et affirme que, dans certaines circonscriptions, les votes postaux n’ont pas été comptés au bon moment. Le ministre de l’Intérieur, Wolfgang Sobotka, a déclaré n’avoir vu aucun signe de falsification du comptage, mais admet que ce problème devra être résolu lors des élections suivantes, grâce à une meilleure formation du personnel, constitué de volontaires. Christian Kern, le nouveau chancelier, a pour sa part mis ses concitoyens en garde contre les "théories conspirationnistes".Heinz-Christian Strache, chef de file du FPÖ, et ses membres ne décolèrent pas. D’un côté, de nombreux membres du parti estiment que Norbert Hofer, autre ponte du parti, serait un meilleur rassembleur pour les élections générales qui auront lieu d’ici 2018. De l’autre, il devient évident que le nouveau gouvernement est en train de se stabiliser et de regagner la confiance des citoyens, ce qui les dissuadent de voter pour les extrêmes.
Autres changements à venir : une série de nouvelles nominations à la Cour des comptes, à la Cour constitutionnelle et au sein du média national. Le changement de personnel dans les deux tribunaux pourrait avoir un impact non négligeable. Dans les deux cas, des femmes font partie du peloton de tête. L’une d’entre elles, Irmgard Griss, soutenue par le SPÖ (social-démocrate), le ÖVP (parti populaire) et les Verts, a cependant déjà été mise hors-jeu en ne parvenant pas à dépasser le premier tour des élections présidentielles. JB-M