L’Australie, cet El Dorado

Publié le 06 juin 2016 par Edelit @TransacEDHEC

Elle est LA destination phare des 18-30 ans. Chaque année, environ 20 000 jeunes Français décident de tout quitter pour un WHP (« Working Holiday Pass ») d’au moins un an au pays d’OZ. 

Soleil, surf, paysages paradisiaques, road-trip mais aussi salaires plus élevés font miroiter en chacun d’eux cet échappatoire pour une vie meilleure. La question relève bien-sûr du « déjà vu », mais elle demeure néanmoins en pertinente :

Vit- on mieux et est-on vraiment plus heureux en « Aussie » ?

Des critères objectifs…

Insatisfaits de leurs études, effrayés par la vie d’adulte et la routine, réticents à se lancer dans leur premier emploi ou simplement curieux en quête d’un changement d’air, telle est la majorité des « French Backpackers ». Mais statistiquement parlant, on ne peut leur donner tort : l’Australie est bel et bien « the place to be ». Melbourne est classée 1ère ville la plus agréable à vivre au monde par The Economist depuis 3 ans. D’après une enquête menée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les Australiens sont aussi les personnes les plus heureuses sur Terre : habitation, revenus, santé, sécurité, engagement civique, épanouissement… Ils obtiennent ainsi un indice de satisfaction moyen de 9,3 sur 10 contre 6,5 pour les Français. Désolé Paris, mais je pars pour un monde meilleur.

Et observables…

J’ai voyagé personnellement jusqu’à Melbourne pour une dizaine de jours (ce qui demeure relativement peu mais n’affecte pas tant que ça la pertinence de ce que j’ai pu remarquer) et en aucun cas je regrette d’avoir « fait comme tout le monde ». Parce qu’au final, on ne peut s’empêcher de se dire « c’est bien ce qu’on m’avait dit !». Les filles se baladent en short très ( trop ? ) court très tard dans la nuit sans le moindre souci. La majorité des Hommes (jeunes et moins jeunes) mesurent au moins 1m85 (1,83 m de moyenne nationale), font plusieurs heures de sport par semaine et sont naturellement « dressed to kill ». Il n’est pas rare qu’on vous demande comment vous allez alors que vous faites vos courses (ce fameux, « how are you, mate ? » teinté d’un accent incompréhensible) et la plupart des habitants se soucieront de votre confort en général. Alors oui, tout cela sonne comme un cliché déjà entendu, mais il n’empêche que c’est extrêmement plaisant à vivre.

Faites de l’argent au Paradis.

Si vous espérez pouvoir accéder aux emplois qualifiés en finance, marketing ou autres, vous pouvez toujours rêver. Ces emplois sont réservés aux Australiens natifs et l’attractivité du pays est telle que les recruteurs ne sont tout simplement pas autorisés à employer des Working Holiday Pass dans ces domaines. En revanche, si des métiers de réceptionnistes, serveurs, plombiers ou femmes de ménage ne font pas toujours rêver aux premiers abords, vous pouvez facilement atteindre les 500 dollars par semaine ! Encore mieux, vous excéderez rarement les 25 heures de travail en 7 jours ! Doucement le matin, pas trop vite l’après-midi. Avec un loyer hebdomadaire atteignant en moyenne 200 dollars, il vous reste aisément de quoi profiter de votre vie (« take it easy mate »…). Un pays où de tels emplois vous permettent quand même de vous payer des verres en boîte, faire de la plongée aux côtés d’une jolie blonde et voyager, que demander de plus ?


Mais ne perdez pas votre capacité à vous émerveiller…

Si vous entrez dans une auberge de jeunesse pour « backpackers », la moitié des jeunes seront sûrement scotchés derrière la lumière de leur tablette. Et là réside le (seul ?) point noir consacré à l’Australie. Connectés au Wi-fi via Internet, ce diffuseur de hashtag Yolo faussement inspirés des mêmes destinations convoitées de tous sur TripAdvisor, ils ne prennent pas le temps d’assimiler et de contempler ce qu’ils voient. À l’heure où tout le monde peut voyager, ne partez pas pour cocher la case « À faire absolument » et assouvir une liste de choses dont vous n’apprécierez finalement que les photos publiées sur les réseaux sociaux pour montrer aux yeux de tous à quel point vous êtes « chanceux ». Entre la Great Ocean Road, la barrière de corail situé au Nord Est du pays, les camps spécialisés pour le surf ou encore sa faune et sa flore exceptionnelle, l’Australie regorge d’expériences « sauvages » dignes d’être appropriées personnellement par chacun.

Il est toujours difficile de rester objectif quant à la découverte d’un pays et souvent rare de pouvoir apporter une réponse unanime sur une éventuelle supériorité de la qualité de vie. Certains reprocheront sûrement un point de vue trop positif et il est clair que je ne parle pas des exceptions relatant de mauvaises expériences sur les domaines évoqués ci-dessus. J’en demeure pourtant persuadé: OUI, on vit mieux en Australie. Encore il faut savoir en profiter subtilement.