Rencontre entre Tracy Chevalier et les blogueuses aux Editeurs / ©Myriam Thibault
À la fin du mois de mai, Tracy Chevalier était en France pour la promotion de son nouveau roman À l’orée du verger.
James Goodenough, sa femme Sadie et leurs nombreux enfants sont installés dans l’Ohio aux Etats-Unis. Ils possèdent et vivent de leur verger. James et Sadie ne forment pas un couple idéal. La violence règne dans cette famille et fait fuir l’un des enfants : Robert. Il décide de partir pour faire sa vie ailleurs. Il va travailler dans un ranch, dans des écuries, dans les champs, jusqu’à être chercheur d’or. Il enverra des lettres à sa famille, mais n’obtiendra jamais de réponse, jusqu’à ce que sa sœur Martha le retrouve.
Les romans de Tracy Chevalier rappellent ceux de Toni Morrison, ou encore ceux de Willa Cather. Lors de cette rencontre, Tracy Chevalier, francophone, nous raconte la genèse de son roman et nous explique les petits détails de sa fabrication. Elle nous raconte par exemple qu’elle a voulu donner une voix au personnage féminin de Sadie, car c’est la seule qu’elle entendait. Mais cette voix si forte et si farouche n’aurait pu tenir tout un roman, c’est la raison pour laquelle le lecteur ne peut l’entendre qu’à certains moments du récit. Elle nous révèle également les coulisses de son écriture. Elle ne relit jamais ses romans. Lorsqu’ils sont terminés, elle le donne à son agent :
J’écris le roman pour vous, pas pour moi.
Ses influences viennent de Faulkner pour la structure expérimentale, mais également de Toni Morrison avec son roman Beloved, et cela se ressent. Tracy Chevalier est passionnante et étonnante. Lorsque l’une des bloggueuses de la rencontre lui demande pourquoi les histoires d’amour dans les romans sont toujours si compliquées. Elle répond :
Mais parce que les histoires d’amour sont toujours compliquées !
Le roman de Tracy Chevalier est en librairie : À l’orée du verger, Quai Voltaire, 336 pages, 22€50
A l’orée du verger / ©Myriam Thibault
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