A Londres au crépuscule

Publié le 05 juin 2016 par Adtraviata

Les rues en diamants et leur soyeux pavage,
Comme des serpentins lâchés des toits obscurs,
Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs,
Tapissés du soleil de vitrine en voyage.

Un bus à impériale et son rouge ramage
Croise une limousine aux fourreaux de noirs purs,
L’un éteignant le jour et ses rêves d’azurs,
L’autre incendiant la nuit d’une ivresse volage.

La Tamise soudain se pare de colliers,
Et Big Ben se maquille à l’or de ses aiguilles,
Chuchotant des dîners, fards des joailliers.

La magicienne alors entre de scène en scène
Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles
Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes.

Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011

Sur l’auteur

Ce 1e juin il était question de Londres pour démarrer ce mois anglais 2016,

on continue en poésie…


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