Auteur : Robin HobbCycle: Les Cités des Anciens
Édition : PygmalionParution : 2012
Pages : 259Prix : 18,90 €
Genre : Fantasy
es gardiens des dragons sont bloqués sur la rive du fleuve du désert des Pluies qui fait face à Kelsingra, la légendaire cité des Anciens. Seule Gringalette, la dragonne de Kanaï, est capable de voler, et Alise Finbok l’utilise pour visiter la cité et tâcher d’en révéler les mystères avant que l’afflux probable de prospecteurs ne la dénature et n’en chasse les fantômes.
Pendant ce temps, Leftrin est reparti sur le Mataf à Cassaric pour refaire des provisions, et les gardiens luttent pour survivre et pour fournir de quoi manger à leurs dragons, incapables de se débrouiller seuls, et peu enclins à faire les efforts nécessaires pour gagner leur autonomie. Les tensions s’accroissent entre les grandes créatures, à demi infirmes mais pleines d’une morgue propre à leur espèce.
Cependant, les désert des Pluies n’est pas leur seul ennemi ; les envoyés du duc de Chalcède, en quête d’organes de dragons pouvant sauver leur maître, se rapprochent...
Malgré les trois années qui séparent ma lecture de ce tome et celle du précédent, je n'ai eu aucun mal à me souvenir des différents protagonistes et de l'essentiel de l'histoire. Et j'ai vraiment pris plaisir à retrouver ces adolescents en train de devenir des Anciens, et surtout, j'ai beaucoup apprécié découvrir la cité de Kelsingra à travers les yeux de plusieurs personnages. Qu'il est bon de se plonger de nouveau dans l'aura de mystère qui entoure les Anciens, cette civilisation perdue dont la culture semble si raffinée, et dont les moeurs sont encore peu connus.
Voir cette cité sous le regard d'Alise, qui la chérit et souhaiterais l'étudier tant qu'elle le peut encore, ou sous le regard des Gardiens, qui pourraient y trouver des solutions à leur manque de connaissance sur les dragons dont ils doivent pourtant s’occuper, a été un des points forts de cette lecture. L’évolution de chacun des Gardiens est également intéressante à suivre, même si tous ne sont pas présents dans ce tome. Maintenant que l’expédition a atteint son but (trouver Kelsingra), chacun commence à s’interroger sur la suite : rester à Kelsingra ou rentrer à Cassaric ? Comment améliorer les conditions de vie au bord du fleuve ? Comment assurer la survie des dragons, alors qu’ils réclament chaque jour plus de nourriture et que la plupart ne peuvent chasser par eux-mêmes ? Chacun a sa manière d’envisager les choses, et les dissensions entre les uns et les autres se font de plus en plus visibles, aussi bien entre les dragons qu’entre leurs Gardiens…
Alors c’est vrai, l’intrigue avance peu dans ce tome, mais je ne me suis pas ennuyée pour autant, peut-être parce que je redécouvrais un peu l’univers et les personnages. J’espère que le tome suivant sera un peu plus mouvementé, mais au vu de la fin de ce tome-ci, je n’en doute pas trop. C’est toujours comme ça avec le découpage de Pygmalion : chaque tome en VO est découpé en deux ou trois tomes en VF ; du coup on alterne souvent, en VF, entre un tome un peu mou et le suivant plus punchy.
En bref, l’accent est mis sur la psychologie des personnages : c’est ce que Robin Hobb fait de mieux, et une fois de plus, je me suis laissée portée par sa maîtrise du sujet :)