L’auteur, chercheur en anthropologie à l’Arizona State University fait en effet valoir que le changement de l’expression des symptômes dans l’objectif d’influencer voire de modifier le comportement des autres peut être bénéfique de plusieurs façons. Feindre ou exagérer les symptômes d’une maladie peut faciliter une aide supplémentaire ou un plus grand soutien social des autres, ou peut aussi contribuer à éloigner des personnes que l’on juge indésirables. Dans l’autre sens, dissimuler ses symptômes peut permettre de dissimuler une faiblesse ou une vulnérabilité de nature » à faire fuir » ses proches ou ses partenaires.
Ainsi, écrit l’auteur, si les symptômes fournissent des informations sur l’état sous-jacent d’un organisme, cet organisme est capable d’adaptation dans l’expression de ses symptômes, dans l’objectif de mieux détecter et influencer le comportement des autres. De signes cliniques, les symptômes deviennent signaux et remplissent une véritable fonction d’expression, sociale. Ainsi, les symptômes fluctuent selon les contextes sociaux, et peuvent exister sans pathologie sous-jacente, et, finalement être générés délibérément par les individus.
Ce nouveau paradigme de la » symptomatologie « ouvert par cette vision de la fonction de signalisation, ouvre une nouvelle compréhension de l’étiologie des symptômes. En d’autres termes, certains symptômes pourraient n’être induits que dans un objectif de signalisation voire d’expression de l’individu et de communication sociale. L’auteur tente donc de mieux comprendre comment, quand et pourquoi les symptômes ont parfois cette fonction de signalisation. Il suggère que la » théorie de signalisation » pourrait venir expliquer certaines énigmes médicales de longue date, comme l’existence de symptômes visibles et objectifs sans la maladie ou encore les différences de sévérité des symptômes causés par une maladie, d’un sujet à l »autre ou encore dans des contextes différents.
Source: Quarterly Review of Biology June 2016 Do Symptoms of Illness Serve Signaling Functions?