Non, je ne pense pas au 1 à 4 de la France face aux Pays Bas mais bien sur au “Non” des irlandais sur la ratification du “mini traité” de Lisbonne la semaine dernière.
110000 électeurs irlandais en faveur du “Non” auront donc fait basculer un traité engageant l’avenir de plus de 400 Millions d’européens.
Pour les europhiles dont je suis la déception et le choc ne sont pas moindres que lors de ce 29 mai, déjà vieux de 3 ans. Comment comprendre que l’Irlande passé avec l’aide de l’Europe (entre autres) du statut de pays pauvre au début des années 80 à celui d’une nouvelle Suisse (pour ceux qui en doutent, il suffit d’aller y faire un tour) aujourd’hui puisse refuser la poursuite de l’intégration européenne ? Comment admettre à nouveau qu’un front du refus rapprochant droite nationaliste et extrême gauche puisse se constituer et devenir majoritaire ?
Il est à craindre que soutenir le projet européen, autrefois quasi évident pour l’ensemble des partis politiques de gauche et de droite démocratiques, devienne petit à petit une position majoritaire sous la tentation démagogique (et un important responsable du PS a malheureusement donné l’exemple voici 3 ans). A droite le parti anti Turquie (dont nous avons un représentant localement) est certainement l’embryon de ce mouvement. A gauche, l’antilibéralisme affiché sera toujours un bon prétexte pour reprendre le vieux projet anti européen du PC des années 70.
Le projet européen est et reste la seule construction politique majeure et démocratique depuis la seconde guerre mondiale. Notre seul avenir politique, diplomatique, économique et social passe par lui. Les élections européennes, avec tous leurs défauts, se dérouleront l’année prochaine. Ce sera l’occasion de tenter de convaincre à nouveau les français et l’ensemble des peuples d’Europe du bien fondé du projet européen.
David Dornbusch
Parti Socialiste - Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)
PS: puisqu’on est dans les anniversaires et dans les mauvaises nouvelles, ça fait aujourd’hui un an que je perdais au 2° tour des législatives face à l’UMP. Bon, le bon coté c’est qu’il ne reste plus que 4 ans…