Industrie alimentaire: élevage, abattage, quand cesseront les scandales?

Publié le 03 juin 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Les images chocs dévoilées par l’association de protection animale L214 révèlent une nouvelle fois ce que beaucoup souhaitent cacher. Après les horreurs commises dans l’abattoir de Mauléon-Licharre, en Pyrénées-Atlantiques, et celles commises à Alès dans le Gard c’est, cette fois ci, l’élevage de poules pondeuses de Chaleins qui est sur les devants de la scène.

Les horreurs de la vidéo révélée par L214 témoignent de poules entassées, aux ailes déplumées marchant sur des cadavres. Le sol du bâtiment d’élevage grouillant littéralement d’asticots où les poux élisent également domicile.
Les œufs produits par cet élevage sont notamment destinés à la grande distribution et remettent en question les conditions de traitement pratiquées dans tous les bâtiments d'élevage mais aussi d'abattage industriels.

"Des conditions de vie intolérables pour les animaux et inadmissibles du point de vue sanitaire" dénoncées par L214 et qui avait pourtant, trois ans auparavant, déjà dévoilé les conditions dégradantes de cet élevage de l'Ain. Malgré les arrêtés préfectoraux, la situation n'a pas évoluée.

Pour l'association, les enseignes de grandes distribution doivent arrêter la commercialisation des œufs provenant d'élevage en batterie, à l'exemple de Monoprix qui les a retirés de ses rayons au mois d'avril. Concernant les abattoirs, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll avait annoncé fin mars 2016, suite au scandale de Mauléon, une série d'inspection dans l'ensemble des 263 abattoirs de France et la remise au point concernant le statut de responsable de la protection animale (RPA) qui verront leur formation renforcée suite à l'obligation de leur présence dans les abattoirs.

Mais le véritable objectif pour L214 est d'encourager le lien que nous avons, en tant que consommateurs, avec le morceau de viande ou l’œuf que nous achetons. Car si la violence émise à l'encontre des animaux destinés à la production industrielle semble difficilement inévitable tant elle est vérifiée c'est sans doute notre façon de consommer qui changera la donne.