Cet album reprend les six premiers épisodes de cette saga imaginée par Kurt Busiek, dessinée par Benjamin Dewey et mise en couleurs par Jordie Bellaire.
Le récit se déroule dans un univers d’heroic fantasy peuplé d’animaux anthropomorphes. Dans ce monde régi par la magie, les habitants des cités flottantes dominent le peuple d’en bas, avec lesquels ils entretiennent uniquement des rapports commerciaux. Cependant, la magie qui garantit leur suprématie semble s’épuiser au fil du temps, compromettant ainsi l’équilibre fragile entre les élites et les tribus de plaine. Face à ce danger, quelques magiciens décident d’unir leurs forces afin de faire revenir le Champion légendaire qui les sauva jadis…
« The Autumnlands » n’est pas uniquement un récit d’heroic fantasy relatant la quête initiatique d’un jeune chien qui doit trouver sa place dans un monde complètement chamboulé à cause de l’intervention d’une bande de magiciens, c’est également une histoire intelligente mêlant lutte des classes, politique et religion. Lorsque la hiérarchie entre ceux d’en haut et ceux d’en bas vole en éclats, l’auteur invite en effet à suivre les manigances de plusieurs personnages qui cherchent à profiter de l’occasion pour s’approprier le pouvoir.
Le personnage que j’ai préféré dans cet album est le « Grand Champion », ce héros mythique qui sauvera tout le monde. Voir ce rôle rempli par un être humain qui jure comme un charretier en se demandant ce qu’il peut bien foutre là, est particulièrement amusant et ajoute beaucoup d’humour à l’ensemble.
Il faut ensuite également applaudir la prestation de Benjamin Dewey aux dessins. Il contribue non seulement à créer un univers extrêmement riche, mais il donne également vie à un bestiaire assez impressionnant, tout en livrant des planches dynamiques et détaillées… le tout superbement rehaussé par la colorisation experte de Jordie Bellaire.
Une excellente surprise et un premier tome que vous pouvez retrouver dans mon Top comics de l’année… en attendant la suite avec grande impatience.