Avec la Seine en crue, certains suggèrent de remplacer les Vélib’ par des pédalos.
Vialatte a célébré en son temps le pédalo et pourtant il ne connaissait pas le couple royal présidentiel
La femme sera royale et l’homme présidentiel. On peut mettre ses décorations. Le thorax doit être pompeux, l’abdomen assez important, la barbe paraît essentielle. Le haut-de-forme étant démodé, il vaudra mieux aller tête nue ; mais le melon, si l’on veut, sera noir.
Le sourire doit rester naturel et la conversation mondaine. La règle d’or est que la tête et la nuque, le thorax, le geste des bras restent toujours dans l’ignorance de l’immense frénésie des membres inférieurs."
(Alexandre Vialatte, Almanach Marie-Claire, août 1964)
Dans la Montagne, il disait déjà :
"Quel homme que l’homme ! (…) Tandis que sa vaste pensée, derrière son vaste front, en haut de sa vaste tête, sur son buste majestueux, a l’air de méditer sur son âme immortelle, ses pieds actionnent frénétiquement la manivelle d’un pédalo.
Ce pédalo, constate Pascal, lui cache la mort."
(La Montagne – 12 juillet 1960)
En fait, ne cherchez pas, Pascal n'a jamais parlé de pédalo, il disait juste qu'on pédalait pour ne point penser à la mort.
"Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser”
“Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre”