Emmanuel Macron s'est dit " blessé" après les railleries qui ont suivi les révélations de son redressement fiscal, le contraignant à payer l'impôt sur la fortune.
Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, s'est dit "blessé des attaques injustes" après la révélation dans la presse d'une réévaluation du patrimoine de son couple par l'administration fiscale, qui l'oblige à payer de façon rétroactive l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). " Je suis aujourd'hui blessé des attaques injustes parce que j'ai toujours payé mes impôts, je n'ai jamais fait l'objet d'un redressement fiscal [...] je me suis toujours conformé à mes obligations, que ce soit fiscales ou en matière de conflit d'intérêts. J'ai répondu constamment à toutes les demandes de l'administration fiscale, de la Haute Autorité de la transparence de la vie publique, comme tous les décideurs", s'est défendu le ministre de l'Économie venu présider le comité stratégique de la filière " Chimie et matériaux" sur le site Arkema à Pierre-Bénite (Métropole de Lyon).
"Il y a des gens qui veulent créer des polémiques, il y a manifestement une volonté qui arrive à un moment qui n'est pas innocent, après je ne sais pas d'où ça vient et j'ai autre chose à faire que de m'en préoccuper", indique M. Macron."Ma famille n'a pas fait le choix de rendre sa vie transparente et donc c'est ça qui me déplaît dans cette affaire [...] je considère qu'il y a une saine exigence de nos concitoyens pour la transparence et j'y tiens mais de l'autre côté il y a une société du soupçon et du déballage pour laquelle je n'ai aucune indulgence".
Mediapart et le Canard Enchaîné ont révélé que le ministre allait devoir payer l'ISF de façon rétroactive, des vérifications menées par le fisc ayant conduit à réévaluer le patrimoine de son couple. L'ancien banquier d'affaires de Rothschild, entré au gouvernement en août 2014 après avoir occupé durant deux ans le poste de secrétaire général adjoint de l'Élysée, n'était jusque-là pas assujetti à l'ISF, payé par les ménages disposant d'un patrimoine supérieur à 1,3 million d'euros. JB-M