Pyongyang voit d’un bon œil le candidat républicain Donald Trump

Publié le 02 juin 2016 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Par Talia Stiegler - 02/06/2016 | 3:35

Le candidat milliardaire républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump est très bien perçu en Corée du Nord, où son ton plus tranchant envers la Corée du Sud séduit la classe dirigeante à Pyongyang.

Le candidat républicain a en effet menacé de rappeler, s'il était élu, les troupes américaines stationnées à la frontière sud-coréenne si le gouvernement local se refuse à apporter un meilleur soutien financier à cette action militaire.

Le journal officiel du parti unique de Corée du Nord Rodong Sinmun a évoqué dans un éditorial de son édition de mardi dernier, "l'angoisse" ressentie par la Corée du Sud face aux promesses de campagne du candidat républicain. Le quotidien assure également que Donald Trump serai prêt à ouvrir le dialogue avec le leader nord-coréen Kim Jong-Un.

Plus éloigné des instances gouvernementales, le site nord-coréen DPRK Today considère que Donald Trump "n'est pas au bout du compte un candidat au langage grossier, étrange ou ignorant, mais un homme politique sage, capable de regarder vers l'avenir".

La candidate démocrate Hillary Clinton, principale rivale de Donald Trump à l'investiture américaine, a été en revanche qualifiée par les mêmes sources, de "terne" et d'"ennuyeuse".

Fin avril, lors de l'annonce de son programme en matière de politique étrangère, Donald Trump avait déclaré que "les Etats-Unis doivent être prêts à laisser ces pays se défendre eux-mêmes". Si ces déclarations concernaient directement les Etats d'Europe et d'Asie soutenus par l'armée américaines, Donald Trump ne s'est prononcé en faveur d'aucun des gouvernements locaux, promettant uniquement de concentrer les efforts de son administration sur la protection du territoire des Etats-Unis.

Dans le cas particulier de la Corée du Sud, environ 30.000 soldats américains sont déployés en permanence le long de la frontière entre les deux Corées, une présence que la Corée du Nord perçoit comme un acte de "provocation".