Lorsque l’on envisage une visite des châteaux de la Loire, on ne pense pas nécessairement à la petite ville de Loches. Au cœur de la Touraine, la cité mérite cependant le détour.
Longtemps enjeu pour les couronnes de France et d’Angleterre, son éperon rocheux de 450 m de long situé entre l’Indre et le ruisseau de Mazerolle a constitué très tôt un site de peuplement, un lieu (ou Lucca) privilégié. Les édifices dignes d'intérêt historique et artistique y sont nombreux.
Son formidable donjon à peine percé d’étroites ouvertures est l’œuvre des comtes d’Anjou et en particulier Foulque Néra (le faucon noir) qui fit de Loches au XIème siècle son refuge et le centre de ses opérations. Suivront Henri II Plantagenêt, Charles V, Charles VII, Louis XI, François 1er sans oublier trois femmes d’exception : Jeanne d’Arc, Agnès Sorel et Anne de Bretagne, et aussi Diane de Poitiers, Catherine de Médicis …
Tel est le mérite de ces beaux ouvrages monographiques : faire découvrir des aspects inconnus de villes discrètes où il fait bon vivre. Pour ma part, Loches évoque un émouvant souvenir de famille : le point de passage de la ligne de démarcation par mon père, évadé de son camp de prisonniers en Poméranie, le 13 février 1942. J’aurais aimé disposer d’un tel ouvrage lorsque, voici plus de quarante ans, je suis rapidement passée à Loches. Ce texte, superbement illustré par David Bordes, me donne une grande envie d’y retourner !
A noter, écrits par la même auteure, les beaux livres sur Fougères et Garges.
Loches, au cœur de la Touraine, par Claire de Loynes, collection « Au cœur de la ville » aux Editions du Palais, 64 p. 20€