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On a écouté : « Strangers » de Marissa Nadler

Publié le 01 juin 2016 par Swann

Dans la famille folk hanté, on demander Marissa Nadler. Le 20 mai dernier, la jeune femme a publié son nouvel album " Strangers ", un album dont les thèmes ne sont pas vraiment joyeux : on y parle d'amour raté, de solitude et de désespoir. Fidèle à ses habitudes, la jeune femme ne s'est pas embêtée avec les orchestrations compliquées. Less is more. Marissa fait dans le minimalisme, dans l'orfèvrerie musicale et surtout, elle laisse l'auditeur se plonger dans ses pensées les plus sombres. On dit souvent que la musique est une espèce de thérapie pour l'auditeur mais aussi pour celui qui l'écrit, la compose. Pour Marissa, c'est une façon de soigner ses maux, de panser ses plaies. Elle le fait ici en racontant ses histoires de cœurs brisés via des personnages qu'elle invente. Il y a Diane (" Shadow Show Diane "), Janie (" Janie In Love ") et Katie (" Katie I know "). Trois femmes différentes mais qui incarnent les différentes facettes de Marissa. L'amoureuse, la " natural disaster " et la fataliste. Un peu nous toutes, en gros.

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Strangers n'est pas l'album le plus simple que la prolifique chanteuse propose. Au contraire, celui-ci est sans doute l'un des plus sombres, l'un des plus " gothiques ", comme elle le dit. Un folk hanté, entouré d'une ambiance vaporeuse qui donne à l'album une atmosphère plus que fantomatique. Une guitare acoustique, un piano, des râles, et la voix évaporée de l'Américaine, voilà ce qu'on y trouve. Parfois, un larsen ou une guitare sait se fait entendre pour casser les harmonies vocales et les claviers éthérées, comme des éclairs qui déchirent les ciels trop calmes.

Marissa Nadler ne fait jamais vraiment dans la facilité. Son folk fantomatique s'habille de différentes parures, et elle n'hésite pas à injecter une dose de " western ", pour une dimension parfois plus épique, plus cinématographique comme " Skyscraper " ou " Hungry is the ghost ". La plus désarmante pièce de cet album intemporel.

Marissa Nadler sera en concert le 3 juin au Centre FGO Barbara à Paris.

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