Kéro est un gamin des rues et un fils de pute – littéralement. Livré à lui même dans les rues du port de Santos (Brésil), il raconte la cruauté et la brutalité de son quotidien. Élevé par une maquerelle, entouré de putes, de flics pourris, de matons pervers et d’enfants aussi abandonnés que lui, il sait qu’il n’a aucune chance de s’en sortir.
« La vie, c’est comme ça : soit tu nais sous une bonne étoile, soit tu nais dans la merde. Dès le départ, y a ceux qu’ont tout et y a ceux qui s’en prennent plein la gueule. »
Roman ou reportage ? La frontière est floue… Kéro sonne terriblement vrai. L’auteur, Plinio Marcos, était un Brésilien libre et bohème surnommé le « dramaturge maudit ». Il a été fortement censuré pendant la dictature militaire.
Kéro, un reportage maudit est aujourd’hui considéré comme l’un des romans fondateurs de la littérature marginale brésilienne.