Tante Rosa, de Sevgi Soysal

Tante Rosa, à onze ans, croit que la vie c’est comme dans le magazine familial Entre nous. Toute sa vie, elle s’y réfèrera. Dans ce magazine, on voit la honte d’une fille-mère mais tout finit toujours par s’arranger. Elle n’est pas fille-mère, Tante Rosa, mais, quand elle quitte son mari et ses trois enfants parce qu’elle en a assez que « tous les dimanches après le déjeuner » son mari vienne dans sa chambre, après la messe, après l’oie dominicale et la tarte aux pommes, c’est elle qui est montrée du doigt. Tante Rosa, c’est le nom d’une erreur. Elle croit que sa vie va s’arranger, elle s’efforce de tout faire pour cela, mais rien ne va dans le sens qu’elle voudrait, sauf dans ses rêves. Tante Rosa rencontre une tortue quand sa propre maison a été détruite par la guerre (la seconde guerre mondiale). Elle veut acheter un perroquet mais il fait trop froid… Elle fait rire le lecteur parce qu’on rit du malheur des autres, et qu’elle ne veut pas qu’on la plaigne. Elle veut qu’on la regarde. Qui prendra soin de sa dépouille quand elle mourra ?

C’est un roman dont l’histoire se passe en Allemagne. L’auteure écrivait en turc. Elle est morte à 40 ans, en 1976. C’est le premier de ses livres traduit en français.