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Myriam el Khomri et Manuel Valls ©AFP
Le Premier ministre a également qualifié de "pas acceptables" les propos controversés du patron du Medef Pierre Gattaz qualifiant les grévistes de la CGT de "voyous" et de "terroristes", tout en jugeant que les "blocages" n'étaient pas acceptables non plus, selon des propos transmis par un participant. "Les propos de Pierre Gattaz ne sont pas acceptables (...) mais les blocages non plus". "Tout mot qui tend les rapports entre les organisations n'est pas le bienvenu. Les propos de Pierre Gattaz à l'égard de la CGT qui est une organisation que nous respectons (...) qui est une grande organisation, tous ces mots sont à proscrire", a déclaré le Premier ministre devant les journalistes en sortant de la réunion, appelant "tout le monde à débattre du fond du texte".
"Sur le fond du texte et notamment l'article 2, il faut tenir", avait justement déclaré peu auparavant le Premier ministre devant les députés PS, rappelant également la ligne de fermeté affirmée par François Hollande dans le journal "Sud Ouest". "Dans ce moment-là, reculer serait une faute politique. Si nous cédions, la droite aurait un boulevard", a-t’il ajouté, selon un participant à la réunion fermée à la presse.
Manuel Valls a assuré être "toujours ouvert au dialogue et aux propositions" mais "pas au 'troc' comme j'ai pu l'entendre ici ou là". Alors que le gouvernement a satisfait à des revendications catégorielles ces derniers mois, des fonctionnaires, des agriculteurs et des enseignants notamment, le Premier ministre a toutefois reconnu qu'elles pouvaient contribuer à "convaincre". "Les choix que nous faisons sur les fonctionnaires, les enseignants (...) c'est aussi un moyen de convaincre tous ceux qui doutent. Nous avons largement de quoi mener le débat surtout face à la droite", a assuré Manuel Valls, alors que le PS est en mauvaise posture pour la présidentielle. FG