Dans les industries créatives, il y a parfois un mythe qui court : celui qui aurait la meilleure idée parviendrait à “gagner” soit les budgets (des marques) soit les coeurs (des publics).
Pourtant, l’expérience prouve que les idées qui séduisent les clients – ou les publics – ne sont pas forcément celles qui dans la proposition initiale détonnaient.
Plusieurs raisons à cela :
- La meilleure idée est toute relative à un contexte ou à un agenda parfois “caché”
- La meilleure idée peut être académiquement parfaite mais totalement irréaliste quand elle doit être produite
- La meilleure idée implique que le “créatif” ait le monopole de la création, ce qui reste à débattre
Au-lieu de se concentrer sur cette quête compliquée, les équipes auraient fort à gagner à se concentrer sur les bonnes idées.
- Une bonne idée crée l’adhésion du client ou des publics est peut être…interprétée, sublimée, co-créée
- Une bonne idée n’a pas comme ambition de changer le monde et d’être décisive; elle a en revanche vocation à être réellement appliquée, comprise, et peut être le point de départ de beaucoup d’autres bonnes idées (et donc s’inscrire dans un cadre stratégique)
- Une bonne idée peut se répéter ce qui peut aussi être une forme de soulagement pour des équipes créatives parfois épuisées de chercher l’impossible
- Une bonne idée n’est pas simplement une démonstration d’intelligence mais un “produit” qui répond à un véritable besoin…quitte à parfois formaliser un nouveau besoin !
Un exemple : l’expérience de Pharell Williams “24 hours of happy” n’est-elle pas simplement une bonne idée pour faire danser le monde plutôt qu’une meilleure idée ? L’intégration de Spotify dans l’application Nike + n’est-elle pas aussi une bonne idée pour motiver les coureurs ?
Une réflexion à avoir en agence créative dans tous les cas.