La Mairie de Paris et l’Etat condamnés pour insécurité dans le XVIIIè arrondissement" /> La Mairie de Paris et l’Etat condamnés pour insécurité dans le XVIIIè arrondissement" border="0" title="POLITIQUE / SOCIÉTÉ > La Mairie de Paris et l’Etat condamnés pour insécurité dans le XVIIIè arrondissement" />
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L'association La vie Dejean (du nom de cette rue située à deux pas du boulevard Barbès, dans le XVIIIè arrondissement de Paris) a remporté une victoire judiciaire qui constitue une première. En effet, elle a obtenu du tribunal administratif la condamnation de la Ville de Paris et de l'Etat. Au début, les habitants avaient estimé qu'ils étaient victimes d'une rupture d'égalité avec les autres citoyens parisiens.Préfecture et Ville de Paris condamnés à 5.000 eurosLes habitants regroupés en association sont excédés par l'insécurité croissante dans laquelle ils disent vivre. Nos confrères de l'Express ont pu se procurer une copie du jugement rendu par le tribunal administratif de Paris le 24 mai dernier, lequel indique accorder réparation pour "préjudice résultant respectivement de la faute commise par le préfet de police dans l'exercice de sa mission de sécurité et par la ville de Paris dans l'exercice de ses missions de maintien de la salubrité publique et de gestion des déchets". Et le tribunal de poursuivre : "La présence de prostituées, de proxénètes et de toxicomanes sont sources de graves nuisances, en particulier sonores, pour le voisinage, d'atteintes à la libre circulation des piétons, à la salubrité publique, mais également à la sécurité des personnes et des biens". Il pointe également que la préfecture de police n'œuvre pas assez en faveur d'un rétablissement de l'ordre public.Les habitants soulagés"Ça m'a fait un bien fou, on est passés par de tels moments de doute. Des années de travail, des films, des photos, des mains courantes pour montrer ce que l'on vit", a confié l'une des plaignantes à nos confrères du Parisien. Mais en face, Paris a indiqué à l’hebdomadaire l'Express son intention de faire appel de ce jugement. Et renvoie la balle dans le camp de la préfecture : "Les faits pointés par les riverains ne sauraient lui être reprochés : d'une part, parce que les domaines de la sécurité et de la tranquillité publique ne relèvent pas de sa compétence, mais de celle de la Préfecture de Police ; d'autre part, parce que les problèmes de salubrité rencontrés rue Dejean sont les conséquences directes du phénomène d'insécurité". VF